Que ce soit pour financer la création d’une entreprise ou la développer, un business angel peut être un soutien précieux…et même providentiel, pour filer la métaphore céleste. Il n’y a jamais eu autant de capitaux en circulation prêts à être investis dans des projets digitaux, on vit une époque propice à cette forme moderne de financement. C’est clairement devenu une option à envisager.
Le plus difficile, c’est de trouver votre business angel et surtout de réussir la prise de contact pour lui donner envie de croire et d’investir dans votre entreprise. Mais nous sommes là pour vous aider dans votre quête. Nous allons vous partager nos conseils pour trouver votre futur investisseur, ainsi que la liste des Top business angels français pour vous faire gagner du temps.
Exemples de business angels actifs en France
De nombreux business angels français sont actifs dans l’écosystème startup, issus de parcours variés et investissant dans des secteurs divers. Pour une liste actualisée et complète, nous vous conseillons de consulter les plateformes spécialisées mentionnées plus haut, qui publient régulièrement des profils d’investisseurs et leurs domaines de prédilection.
Comment et où trouver des business angels ?
Le moyen le plus simple est de passer par des plateformes digitales spécialisées, qui peuvent également fonctionner en réseaux (par exemple, une plateforme pour les femmes entrepreneuses à la recherche de business angels, ou les entrepreneurs à la tête d’une health-tech qui souhaitent donc trouver un business angel orienté santé). A vous ensuite de constituer votre dossier sur la plateforme que vous aurez choisie et qui correspond le plus à votre projet. Le défi sera alors de vous démarquer ! Notamment en ce qui concerne votre motivation, les avancées de votre projet et vos perspectives chiffrées. Business is business !
Voici quelques plateformes qui devraient vous aider à trouver votre investisseur providentiel dans votre business :
- France Angels : incontournable et pour cause, puisqu’il s’agit tout simplement de la fédération nationale des business angels. Une valeur sûre, quel que soit le domaine de votre projet, donc.
- Sifted : plateforme européenne de référence pour l’écosystème startup, elle propose des listes actualisées d’investisseurs et de business angels, ainsi que des analyses sectorielles. L’accès à certaines fonctionnalités nécessite une inscription.
- Femmes business angels : tout est dans le titre. Un réseau de business angels 100% féminin. Unique en son genre en France, et premier réseau féminin à échelle européenne.
- Euroquity : cette plateforme signée Bpi France, répond à plusieurs objectifs : la mise en relation entre un investisseur et un projet business bien sûr. Mais aussi le EQ score : un calcul basé sur plusieurs critères permettant de mettre en avant votre entreprise.
- Angelist Europe : plateforme internationale de plus en plus utilisée en France, elle facilite la mise en relation entre startups et investisseurs, avec des fonctionnalités avancées pour la gestion des levées de fonds et la visibilité des projets.
- Angels Santé : le premier réseau de business angels qui financent de jeunes entreprises de la santé, en Europe. En phase de lancement ou pour aider à son développement, un réseau qui répond à un secteur (les health-tech) en forte demande.
- Essec Business Angels : quand d’anciens étudiants de la célèbre école de commerce Essec forment un réseau de business angels pour investir dans des startups du numérique, cela donne naissance à cette plateforme. Pas besoin d’être issu de la même école pour être financé, rassurez-vous.
- Paris Business Angels : un réseau lui-même membre du réseau France Angels, mais qui compte parmi les premiers réseaux de business angels en France. S’il est généraliste, Paris Business Angels investit principalement dans des projets digitaux et de la tech.
Nous vous conseillons également de consulter la liste des 1400+ business angels français.
Plutôt que de vous fier au nom du réseau de business angels, prêtez surtout attention aux types de projets qu’il finance et à quel(s) moment(s) du développement de la start-up il intervient. Pensez aussi à regarder le genre de jeunes pousses dans lesquelles le réseau a déjà investi.
Comment contacter un business angel ?
Si vous préférez contacter directement le business angel que vous aurez choisi, plusieurs moyens sont possibles. Une fois le contact établi, il vous faut le fidéliser pour le rendre fructueux.
Mais avant tout chose, il vous faut cibler des business angels qui connaissent votre métier et le secteur clé de votre projet. Ainsi, ils comprendront mieux votre projet et pourront même vous conseiller et vous faire explorer des pistes de développement insoupçonnées (cela fait également partie de leur rôle).
Autre ciblage ? Privilégiez des business angels implantés dans votre région car ils seront amenés à participer à tous les pans de la vie de votre entreprise par la suite. Il faut donc que ce soit pratique pour tout le monde. Comme vous le voyez, aucun aspect n’est à négliger avant de contacter un investisseur pour votre business.
La prise de contact
L’idéal est bien sûr d’être introduit auprès d’un business angel par un contact commun. Autre voie d’accès ? Les événements organisés par les réseaux d’investisseurs. Ils sont nombreux et organisés partout en France, mais aussi en ligne via des plateformes spécialisées (webinaires, pitchs virtuels, salons digitaux) : même si vous ne rencontrez pas directement de business angels, ces événements vous aideront à agrandir votre réseau professionnel.
Si vous parvenez à obtenir l’adresse mail d’un business angel qui vous intéresse, rien ne vous empêche de le contacter directement par mail. L’audace est toujours récompensée, dans l’entrepreneuriat ! Il ne vous reste plus qu’à rédiger un message très personnalisé, en faisant comprendre à cet investisseur que vous ne l’avez pas choisi par hasard. Il vous faut aussi, dans ce premier mail, lui donner suffisamment d’informations sur votre projet pour captiver son attention, mais sans pour autant tout dévoiler et encore moins envoyer un dossier complet d’emblée.
Le but de cette « accroche » est de lui donner envie de poursuivre et d’en apprendre davantage… Bref, à vous d’obtenir le bon dosage d’informations afin d’entretenir suffisamment le suspense tout en l’intéressant à votre start-up.
Pour les plus audacieux d’entre vous, rien ne vous empêche non plus de tenter votre chance auprès d’émissions dédiées à l’entrepreneuriat, telles que « Qui veut être mon associé ? » sur M6, ou via des concours de pitchs organisés en ligne et lors d’événements majeurs de l’écosystème startup. Plusieurs investisseurs de renom sont présents et choisissent d’investir dans les projets qui les ont le plus convaincus. Avant cela, les entrepreneurs défilent et leur exposent leur pitch, avant de répondre à leurs questions. A ce propos, vous pouvez jeter un œil à nos 10 conseils pour réussir votre pitch investisseurs.
Si l’aspect médiatique est bien sûr inclus, ce concept permet vraiment la rencontre entre des business angels et des entrepreneurs qui, s’ils n’ont pas convaincu l’un des investisseurs, bénéficient au moins d’un pic de visibilité non négligeable.
Après le premier échange
Le business angel vous a répondu et s’avère intéressé par votre projet ? Bravo ! C’est une première étape de franchie : vous pouvez maintenant lui envoyer un dossier complet sur votre jeune entreprise, ce dernier pouvant prendre différentes formes plus « digestes » qu’un document PDF… Une page notion avec un lien vers le pitch desk, par exemple, avec des annexes clés comme vos statistiques commerciales, un descriptif technique de votre produit…
L’essentiel étant que votre business plan et votre stratégie marketing soient clairement présentés et détaillés, avec des informations véridiques et des objectifs réalisables, bien sûr. D’ailleurs, au sujet du business plan, trouvez l’inspiration à l’aide de notre modèle de business plan sur Google Sheets ou Notion pour les startups du web.
Une fois l’échange installé, ne ratez pas une occasion de l’entretenir (sans spammer votre business angel, bien sûr) car plusieurs mois s’écouleront avant que l’investissement ne soit effectif. Ne manquez pas de le tenir informé des bonnes nouvelles concernant votre projet (devenu commun), notamment. Et bien sûr, proposez-lui de planifier un rendez-vous en direct : plus formel et humain qu’un échange de mails ou qu’une visio.
Vu le rôle qu’il s’apprête à jouer dans le développement de votre projet, cela mérite bien de se rencontrer « en vrai » ! Une occasion d’échanger naturellement et spontanément sur vos parcours respectifs, et de recueillir de premiers conseils de sa part. Autre possibilité de rencontre qui a toute son importance ? L’inviter à visiter vos locaux, si vous en avez, et de rencontrer officiellement le reste de votre équipe. Il verra ainsi que vous l’incluez vraiment – et déjà – dans la vie de votre entreprise.
Le petit conseil de La Fabrique du Net
Dans votre dossier complet, n’oubliez pas de prévoir l’un des aspects qui intéressera le plus votre business angel : lui faire bénéficier d’une participation active au sein de votre entreprise. Autrement dit : faites-lui comprendre que vous recherchez en lui un mentor ! Enfin, et même si votre projet détient un fort potentiel innovant, vous devez envisager toutes les éventualités… et prévoir une solution de retrait pour votre investisseur. Cela lui prouvera que vous avez vraiment la tête sur les épaules et que vous envisagez toutes les possibilités : de vraies qualités entrepreneuriales.
Identifier, contacter et trouver votre business angel : la FAQ
Qu’est-ce qu’un business angel ?
En français « investisseurs providentiels », les business angels sont des professionnels expérimentés qui investissent leurs propres capitaux dans de jeunes entreprises innovantes (ou startups). Au-delà de l’apport financier, ces investisseurs experts en business, font bénéficier les jeunes entrepreneurs d’un véritable accompagnement à plus ou moins long terme. Partage d’expertise et d’expérience, mise à disposition de son réseau, financement pouvant en entraîner d’autres… Un contact en or, dans tous les sens du terme.
Comment est rémunéré un business angel ?
Rémunération n’est pas forcément le terme le plus approprié, car le business angel ne fait pas partie de l’entreprise comme un salarié lambda. En revanche, il peut entrer à son capital, ce qui lui permettra d’en obtenir des parts. Plus généralement, c’est lorsqu’il revend sa participation, dans un délai qui varie entre 3 et 5 ans en moyenne, que le business angel se « rémunère ».
Quels sont les différents types de business angels ?
On peut différencier les business angels en 3 types :
- Les anciens chefs d’entreprise, cadres supérieurs ou jeunes retraités qui investissent généralement dans des jeunes entreprises innovantes.
- Les « serial entrepreneurs » ou « entrepreneurs récidivistes » qui ont créé plusieurs startups et investissent dans de nouveaux projets.
- Les « family offices » : structures familiales qui investissent collectivement dans des projets entrepreneuriaux, souvent avec des montants plus importants.
Quel pourcentage prend un business angel ?
En phase de lancement, il est courant que les entrepreneurs cèdent une part minoritaire du capital de leur société à un business angel. Le pourcentage exact varie selon le projet, le secteur et la négociation, mais l’objectif reste de préserver l’équilibre entre l’apport de fonds et la motivation des fondateurs.
Audace, lucidité, objectivité et précision : autant d’atouts à dévoiler qui vous aideront à convaincre un business angel d’investir dans votre projet. Nous espérons que cet article facilitera vos recherches pour trouver l’investisseur qui correspond le plus à votre domaine et à vos perspectives d’évolution, et qui deviendra votre mentor.
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Questions fréquentes
Quelles sont les erreurs les plus courantes quand on cherche à contacter un business angel pour la première fois ?
Sur le terrain, ce qu’on observe le plus souvent, c’est une préparation insuffisante du dossier avant de solliciter un business angel. Beaucoup d’entrepreneurs pensent qu’il suffit d’un simple pitch ou d’un deck générique pour attirer l’attention, alors qu’en réalité, les investisseurs attendent des données précises sur la traction, le marché et surtout un business model solide. Un fondateur que nous avons accompagné avait envoyé le même mail à une dizaine d’anges sans personnalisation : zéro réponse. Après avoir creusé son positionnement et affiné sa présentation pour coller aux intérêts des investisseurs ciblés, il a obtenu deux rendez-vous en moins d’une semaine. Autre point clé : négliger le réseau existant. La plupart des deals réussis démarrent par une recommandation, pas par un cold-email.
Comment savoir si un business angel est vraiment adapté à mon projet ?
D’après ce qu’on a vécu avec plusieurs startups, c’est souvent la compatibilité humaine et la connaissance du secteur qui font la différence. Un business angel peut avoir investi dans des dizaines de projets, mais s’il ne comprend pas vos enjeux spécifiques (par exemple, tech deep ou santé), vous risquez de perdre du temps. Un cas typique : une startup SaaS a levé auprès d’un investisseur très actif, mais qui n’était pas familier avec leur marché ; l’accompagnement s’est avéré superficiel. À l’inverse, un entrepreneur du foodtech ayant trouvé un business angel ex-fondateur du secteur a bénéficié d’une mise en relation stratégique décisive. Toujours creuser le track record de l’ange, et privilégier ceux qui posent des questions précises sur votre business, pas juste sur les projections financières.
Les plateformes pour trouver des business angels fonctionnent-elles vraiment en France ?
Quand on accompagne des porteurs de projet, on constate que les plateformes comme AngelSquare ou France Angels offrent effectivement de la visibilité, mais que le taux de transformation reste faible sans une démarche proactive. Un projet qui s’est contenté de publier son profil sur trois plateformes n’a eu aucun retour en deux mois. En revanche, ceux qui sollicitent les membres, participent à des événements en ligne ou pitchent lors de webinaires parviennent à décrocher des échanges qualifiés. L’expérience montre aussi que ces plateformes servent surtout à ouvrir le réseau et à identifier des investisseurs, mais que la vraie discussion (et la confiance) se fait en one-to-one, souvent après un premier contact en dehors de la plateforme.
Quels sont les signaux qui attirent l’attention des business angels lors d’un pitch ?
Dans nos accompagnements, on voit clairement que les business angels sont sensibles à deux choses : la capacité d’exécution (preuve de traction, MVP, premiers clients) et la vision du marché. Un fondateur, lors d’une session de pitch avec une dizaine d’investisseurs, a montré un tableau simple avec le nombre de bêta utilisateurs et leurs retours concrets ; c’est ce qui a débloqué la discussion. À l’inverse, les présentations focalisées uniquement sur la taille du marché ou des slides remplies de projections théoriques laissent sceptiques. La différenciation produit, la cohérence équipe-marché et la rapidité d’itération ressortent comme des éléments déterminants pour susciter un intérêt réel.
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