La création d’une EURL peut être un bon moyen de concrétiser votre projet professionnel. Mais les démarches relatives à la création d’entreprise n’étant pas toujours évidentes, et les statuts étant variés, il est important de disposer des bonnes informations avant de se lancer. Voici un point sur l’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée, ses formalités de création et ses avantages pour les entrepreneurs.
Qu’est-ce qu’une EURL ?
Avant de s’intéresser aux démarches qui permettent de créer son EURL, arrêtons-nous quelques instants sur les spécificités de ce statut.
L’Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (EURL) est une forme juridique qui permet à une personne seule de créer sa société. Il s’agit de la version unipersonnelle de la SARL (Société à Responsabilité Limitée), c’est pourquoi elle porte aussi le nom de SARL unipersonnelle. Toute personne physique ou morale peut créer son EURL.
En EURL, le pouvoir de décision, que celle-ci soit ordinaire ou extraordinaire, appartient à l’associé unique.
Autre point important à savoir, l’EURL est soumise à l’impôt sur le revenu. L’associé unique est imposé personnellement sur les bénéfices réalisés. Il est cependant possible de choisir un autre mode d’imposition et d’opter pour l’impôt sur les sociétés (IS). C’est dans ce cas la société qui paie un impôt calculé sur le montant des bénéfices. Le gérant ne paie lui que les impôts sur les revenus qu’il a perçus.
Les étapes pour créer une EURL
Le statut d’EURL semble correspondre à vos attentes ? Alors certains étapes sont à respecter pour créer votre société. Il vous faudra :
- Rédiger les statuts, c’est-à-dire les règles de fonctionnement de votre EURL. Certaines mentions sont obligatoires comme l’objet social, la dénomination, le siège social, le capital social, etc. Les statuts doivent impérativement être signés
- Déposer le capital social auprès d’un établissement bancaire ou via une plateforme de dépôt en ligne agréée. Cela nécessite d’ouvrir un compte au nom de l’EURL. Le capital social minimum reste de 1€. L’établissement choisi vous délivre ensuite une attestation de dépôt de fonds
- Publier une annonce légale. Il s’agit d’un avis de constitution à publier dans un journal d’annonces légales (JAL). L’avis reprend les caractéristiques de l’EURL
- Constituer un dossier d’immatriculation comprenant notamment une copie des statuts signés, une attestation de non-condamnation, l’attestation de dépôt de capital social, la déclaration des bénéficiaires effectifs de l’EURL, et les formulaires requis par le guichet unique électronique
- Déposer le dossier d’immatriculation en ligne via le guichet unique électronique (formalites.entreprises.gouv.fr), qui centralise désormais l’ensemble des démarches de création d’entreprise, afin d’être immatriculé au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS)
Attention, créer son EURL engendre des frais : des frais d’annonces légales (au tarif réglementé) et des frais d’immatriculation, dont les montants peuvent évoluer. Il est conseillé de vérifier les tarifs en vigueur au moment de la création.
>
Découvrez notre guide sur la comptabilité d’une EURL.
Quels sont les avantages d’une EURL ?
Le premier avantage de l’EURL est que la responsabilité de l’associé unique est limitée à son apport. Les créanciers de la société ne peuvent donc pas être remboursés avec votre patrimoine personnel. Ce dernier est sécurisé.
On note aussi une fiscalité attrayante. En choisissant l’impôt sur les sociétés (IS), l’EURL est imposée sur les bénéfices réels et il est donc possible de déduire les charges permettant à votre activité d’exister (loyer, électricité, rémunération du gérant, achat de fournitures, etc.).
Soulignons aussi qu’en cas d’évolution de la société et d’accueil de nouveaux associés, il est extrêmement simple de passer d’une EURL à une SARL. Il y a juste à modifier les statuts et à faire une nouvelle publication dans un JAL.
Questions fréquentes
Quelles sont les étapes concrètes à prévoir pour créer une EURL sans perdre de temps ?
Sur le terrain, on constate que la création d’une EURL peut être fluide si on prépare bien ses pièces dès le départ. Un client dans le secteur du conseil nous a partagé que la rédaction des statuts est souvent le point bloquant, surtout si on n’est pas accompagné par un expert-comptable. Par expérience, la publication de l’annonce légale et l’immatriculation au greffe, si elles sont anticipées (par exemple en utilisant des plateformes spécialisées), permettent de réduire le délai global à moins de deux semaines, voire une semaine pour les plus organisés. Attention toutefois : une erreur fréquente, c’est d’oublier certains documents pour la banque lors de la création du compte professionnel, ce qui peut retarder le dépôt du capital. Notre conseil terrain : établir une check-list exhaustive et se faire accompagner ou utiliser une solution en ligne bien notée pour éviter les allers-retours inutiles.
Quels sont les avantages concrets d’une EURL par rapport à l’auto-entreprise ou la SASU quand on lance seul son activité ?
D’après ce qu’on a pu observer auprès de nombreux créateurs, l’EURL offre une vraie flexibilité fiscale, notamment en permettant le choix entre l’IS et l’IR, ce qui peut optimiser la rémunération selon la situation personnelle. Contrairement à la micro-entreprise, le plafond de chiffre d’affaires n’est plus une limite et il est plus simple de faire évoluer l’activité. On a vu des freelances en tech migrer vers une EURL pour pouvoir déduire davantage de charges (véhicule, matériel informatique, etc.), ce qui n’est pas possible en micro-entreprise. Par rapport à la SASU, il y a aussi la question du coût social sur la rémunération : certains dirigeants d’EURL en TNS paient nettement moins de cotisations sociales qu’en SASU, ce qui a un impact direct sur la trésorerie en phase de lancement.
Quels pièges ou difficultés reviennent souvent lors de la gestion d’une EURL au quotidien ?
Quand on accompagne des entrepreneurs en EURL, on voit souvent deux écueils : la gestion de la comptabilité et l’anticipation de la protection sociale. Beaucoup sous-estiment la charge de travail liée à la compta, surtout s’ils décident de tout faire eux-mêmes. Un client dans l’e-commerce a perdu plusieurs semaines sur des régularisations de TVA parce qu’il n’avait pas prévu les bons outils dès le début. Autre point terrain : le statut de gérant majoritaire implique des cotisations sociales minimales, même sans chiffre d’affaires, ce qui peut surprendre au lancement. Notre conseil est de se faire épauler, au moins la première année, pour mettre en place des process de gestion et comprendre comment piloter sa rémunération. Les difficultés viennent souvent d’un manque d’anticipation sur ces sujets.
Est-il compliqué de transformer une EURL en SARL si l’activité se développe et qu’on veut s’associer ?
Sur le terrain, la transformation d’une EURL en SARL est rarement bloquante, mais elle demande une vraie préparation. Ce qu’on observe souvent, c’est que beaucoup attendent le dernier moment pour s’informer sur les formalités, alors qu’anticiper permet de gagner du temps. Un cas concret : un client dans le secteur du conseil a pu faire entrer deux associés en seulement trois semaines parce que ses statuts étaient rédigés avec cette possibilité dès la création. L’étape clé reste la modification des statuts et le dépôt au greffe, ainsi que la publication d’une nouvelle annonce légale. Si on est bien accompagné (par un avocat ou un expert-comptable), l’opération se passe sans stress. À noter, il faut anticiper l’impact sur la gouvernance et la gestion des pouvoirs au sein de la SARL ; certains découvrent ce point un peu tard et doivent réajuster leur organisation.
En vous inscrivant vous acceptez notre
politique de protection de données
personnelles.
Les 3 meilleurs Logiciels de comptabilité pour gérer votre activité en toute sérénité
Nos autres articles en liens avec Comptabilité