Lever des fonds pour une startup en 2025 : par où commencer ?
En 2025, les startups évoluent dans un contexte plus sélectif que jamais. En 2024, les startups européennes ont levé environ 51 milliards de dollars, soit une baisse de 5 % par rapport à 2023.
En France, les jeunes pousses ont collecté 4,26 milliards d’euros au premier semestre 2024, avec un ticket moyen d’opération de 10,33 millions d’euros. Ces chiffres montrent que les financements existent toujours, mais que les investisseurs sont devenus plus exigeants.
Lever des fonds n’est pas simplement obtenir un chèque. C’est convaincre des partenaires stratégiques de rejoindre votre aventure, prouver la solidité de votre marché et structurer votre projet avec les bons leviers : dette, capital, subventions ou financement alternatif.
Dans cet article, découvrez les méthodes les plus efficaces pour réussir une levée de fonds en 2025, illustrées par des exemples concrets d’entreprises qui ont franchi ce cap avec succès.
Ce que recherchent vraiment les investisseurs en 2025
Un investisseur ne finance pas une simple idée, ni un business plan théorique. En 2025, les fonds et business angels privilégient les startups capables de démontrer un réel product-market fit et une traction mesurable : premiers utilisateurs actifs, revenus récurrents, partenariats stratégiques ou croissance organique.
Ils accordent également une importance accrue à l’équipe fondatrice : sa capacité à exécuter rapidement, à pivoter si nécessaire et à fédérer des talents autour du projet. Les investisseurs veulent des preuves concrètes que le fondateur est capable non seulement de créer un produit, mais surtout de bâtir une entreprise durable et scalable.
Le véritable défi : obtenir le premier financement
En 2025, le plus grand obstacle pour une startup reste l’accès au financement initial. Cette première levée – souvent appelée capital d’amorçage ou seed – est cruciale pour transformer un prototype en produit viable et accélérer la mise sur le marché.
Sans cette étape, il est difficile d’attirer des talents, d’itérer rapidement sur le produit ou de convaincre de futurs investisseurs institutionnels. C’est ce premier tour de table qui valide la crédibilité du projet et conditionne, en grande partie, la trajectoire de croissance de l’entreprise.

Comment les entrepreneurs lèvent des fonds en 2025
Les tendances récentes montrent que les sources de financement des startups se sont diversifiées. Selon les dernières études du MBA MCI, une majorité d’entrepreneurs combinent plusieurs leviers : love money, concours, subventions publiques, business angels et crowdfunding.
En parallèle, les fonds de venture capital se concentrent sur des tours plus importants et arrivent souvent plus tard dans le cycle de vie des startups. Pour un fondateur, cela signifie qu’il est essentiel d’explorer, dès le départ, des solutions alternatives pour constituer un premier capital et crédibiliser son projet avant d’approcher les investisseurs institutionnels.
Tout le monde ne part pas avec les mêmes ressources
La réalité de l’entrepreneuriat en 2025, c’est que peu de fondateurs disposent d’une réserve personnelle suffisante pour financer les premiers mois de leur startup. La majorité doivent trouver des solutions créatives pour réunir un capital d’amorçage.
Ce financement de départ peut provenir de multiples sources accessibles : la famille, les amis, les économies personnelles, voire l’utilisation raisonnée de lignes de crédit. Ces premiers fonds – parfois modestes – jouent un rôle clé : ils permettent de lancer un prototype, d’obtenir les premiers retours utilisateurs et de préparer un dossier solide pour séduire de futurs investisseurs.
Le capital d’amorçage peut venir de votre quotidien
En 2025, lever des fonds ne signifie pas forcément commencer par des investisseurs institutionnels. La première source de financement peut parfois se trouver… chez soi. Vendre des biens inutilisés, mobiliser sa famille et ses amis, ou encore utiliser de manière prudente une carte de crédit font partie des solutions de démarrage les plus courantes.
Ce type de financement « maison » – souvent appelé love money – n’apporte pas seulement du cash. Il montre aussi aux futurs investisseurs que le fondateur est capable de mobiliser son entourage et de prendre des risques personnels pour lancer son projet.
Conseil pratique avant de lever des fonds
Avant de chercher des financements externes, évitez de dépenser des milliers d’euros dans le développement complet d’une application web ou mobile. En 2025, les investisseurs attendent d’abord une preuve de concept concrète. La meilleure approche consiste à créer un MVP (Minimum Viable Product) : une version simplifiée qui permet de valider l’intérêt du marché et de récolter des premiers retours clients.
Un MVP bien pensé sert à la fois de support de test auprès des utilisateurs et de démonstrateur pour les investisseurs. Il réduit le risque, prouve la capacité d’exécution de l’équipe et constitue un levier puissant pour négocier un premier financement sur des bases solides.
Si vous avez déjà développé un produit, l’enjeu n’est plus de revenir en arrière mais de prouver son utilité auprès des utilisateurs. En 2025, les investisseurs analysent de près la capacité d’une startup à écouter son marché et à améliorer rapidement son offre.
Exploitez des outils d’analyse produit comme Hotjar, Mixpanel ou Amplitude pour observer le comportement de vos premiers utilisateurs. Ces données vous permettront d’identifier les points de friction, d’optimiser votre produit et de montrer aux investisseurs que votre démarche est structurée autour d’une logique de validation terrain.
Une fois la validation initiale réussie grâce à un MVP ou à vos premiers retours utilisateurs, il est temps de construire une version robuste de votre produit. En 2025, les investisseurs attendent que la startup s’appuie sur une infrastructure technique solide et évolutive.
Selon vos ressources, vous pouvez recruter des développeurs expérimentés en interne ou faire appel à une agence spécialisée dans le développement logiciel sur-mesure. L’objectif : poser un socle fiable, capable de supporter la croissance, de limiter les coûts de maintenance et de rassurer vos futurs partenaires financiers.
22 idées astucieuses pour lever des fonds en 2025
Au-delà des financements traditionnels (banques, business angels, capital-risque), il existe de nombreuses alternatives créatives pour réunir les fonds nécessaires au lancement ou à la croissance d’une startup.
Voici une sélection de 22 méthodes éprouvées qui peuvent vous aider à sécuriser un capital de départ, valider votre projet et convaincre de futurs investisseurs. Certaines sont classiques, d’autres plus originales, mais toutes ont été utilisées avec succès par des entrepreneurs avant vous.
1. S’inspirer des campagnes des grandes marques
Certaines entreprises continuent de lancer des programmes d’innovation, des challenges ou concours pour détecter des startups émergentes. Ces dispositifs offrent non seulement des financements mais aussi de la visibilité, un accès à des réseaux stratégiques et des partenariats.
Exemples récents (2024-2025) :
- Tech for Future 2025 (La Tribune / French Tech) : ce concours traverse les territoires de métropole et d’Outre-Mer, avec un jury composé de journalistes, de Bpifrance, de Business France, d’INPI, etc.
- Révélation Entreprendre 2025 (RE) : organisé par des étudiants, ce concours rassemble plus de 450 startups en France. À la clé : prix en cash, accompagnement, parrainage, et bien sûr visibilité.
- Start-Up Boost 2025 (Foire de Paris) : les lauréats obtiennent un stand équipé dans l’espace « Village Création Française » lors de la Foire de Paris, avec possibilité de présenter, tester et vendre directement leurs produits.
Ces initiatives montrent deux choses :
- Participer à ces campagnes permet de gagner non seulement des fonds, mais aussi de la crédibilité, un réseau et un effet de levier médiatique.
- Même à l’ère 2025, les grandes marques et médias maintiennent des programmes de sourcing d’innovations.
2. Gagner des concours startups
Participer à des concours dédiés aux startups est une excellente stratégie pour obtenir des fonds, de la visibilité, de l’accompagnement et valider votre projet auprès de panels d’experts.
Exemples récents (2024–2025) :
- Le concours Révélation Entreprendre (RE), porté par l’EDHEC, a rassemblé 452 startups candidates en 2024, avec une finale à Station F.
- Le Startup Contest 2024 propose aux startups de pitcher en quelques minutes devant un jury d’investisseurs et professionnels, en plus de visibilité et d’accès au réseau.
- Le CIC Start Innovation Business Awards offre des prix régionaux et nationaux, du mentorat et une exposition auprès des réseaux bancaires et institutionnels.
- Le concours Tech for Future 2024, organisé par La Tribune et la French Tech Grand Paris, récompense 51 startups lauréates avec des campagnes de visibilité, du networking et des espaces médias à disposition.
Ces concours peuvent vous donner :
- Un financement en cash ou en services (accompagnement, marketing, communication)
- De la crédibilité auprès d’investisseurs
- Une médiatisation gratuite, notamment si les médias associés au concours relaient les lauréats
- Des contacts dans l’écosystème (mentors, partenaires, investisseurs)
👉 Pour maximiser vos chances, veillez à bien choisir les concours adaptés à votre stade (idée, MVP, croissance), préparer un dossier solide (pitch, traction) et mettre en valeur ce que vous ferez avec le prix.
3. Rechercher des fonds universitaires et programmes étudiants
De nombreuses universités et structures étudiantes en France commencent à proposer des mécanismes de financement accessibles pour les projets portés par des étudiants ou de jeunes diplômés. Ces dispositifs offrent un double avantage : du capital de démarrage et un accompagnement via le réseau académique.
Exemples vérifiés :
- Campus Fund : lancé en 2022, c’est le premier fonds d’investissement français dédié aux étudiants entrepreneurs. En 2023, il a réalisé une levée de 1,5 million d’euros pour investir dans une vingtaine de startups étudiantes en phase de pré-amorçage.
Le fonds investit typiquement entre 20 000 et 60 000 € en amorçage (pré-seed), avec des participations pouvant aller de 5 à 10 % du capital.
Son portefeuille couvre des projets dans l’EdTech, la FinTech, la GreenTech, etc. - Révélation Entreprendre (RE) : ce concours étudiant français, organisé par des étudiants de l’EDHEC, est l’un des plus grands concours de startups en France.
En 2024, le concours a attiré 452 startups candidates et la finale s’est tenue à Station F (Paris).
Le concours inclut un processus de sélection rigoureux (Grand Écrit, Grand Oral) et remet des prix (financiers ou en nature, accompagnement) aux lauréats.
Pourquoi ces dispositifs sont intéressants en 2025 :
- Ils demandent souvent peu ou pas de dilution, comparé à un investissement VC classique.
- Ils offrent un effet de légitimité : si votre projet est sélectionné par un fonds universitaire ou un concours reconnu, cela renforce votre crédibilité vis-à-vis des futurs investisseurs.
- Ces dispositifs sont combinables : vous pouvez démarrer avec un concours ou un fonds étudiant, puis lever auprès d’investisseurs externes après avoir montré des résultats.
👉 Astuce : identifiez les universités ou écoles autour de vous (dans votre région) ayant des incubateurs ou programmes entrepreneuriaux, surveillez leurs appels à projets internes, et montez un dossier solide (équipe, traction, prototype) pour maximiser vos chances de sélection.
4. Négocier une avance client (pré-vendre)
La prévente est l’une des méthodes les plus efficaces pour financer le démarrage d’une startup. Elle consiste à convaincre un client ou un partenaire de payer en avance pour un produit ou un service qui n’est pas encore finalisé. Cette approche permet de générer du cash immédiatement, tout en validant la valeur de votre solution sur le marché.
En 2025, de plus en plus de jeunes entreprises utilisent ce levier, notamment dans le B2B. Une entreprise qui croit fermement à votre solution peut accepter de financer une partie de son développement en échange d’un accès anticipé, d’une exclusivité temporaire ou de conditions commerciales avantageuses. C’est une preuve forte de traction, car vous démontrez que votre produit répond déjà à un besoin concret.
La méthode fonctionne aussi en B2C. De nombreux entrepreneurs testent leur marché en proposant une précommande directement sur leur site web ou via une campagne ciblée. Cela permet de collecter des fonds, mais aussi de mesurer l’appétence du marché avant de produire à grande échelle. Dans le secteur des formations en ligne, par exemple, il est courant de vendre une première session avant même d’avoir enregistré le contenu.
L’intérêt majeur de cette approche, c’est qu’elle réduit considérablement le risque pour l’entrepreneur. Vous financez votre développement avec de l’argent client plutôt qu’avec de la dette ou une dilution en capital. Côté investisseur, présenter un produit déjà prévendu à plusieurs clients constitue un signal extrêmement positif et augmente vos chances de lever des fonds dans un second temps.
5. Utiliser le financement fournisseurs
Le financement fournisseurs consiste à obtenir un délai de paiement plus long ou un crédit direct de la part de vos partenaires commerciaux. Concrètement, cela revient à bénéficier d’un financement indirect : vous disposez de vos stocks, de votre matériel ou de vos équipements immédiatement, mais vous ne payez que plusieurs mois plus tard.
En 2025, cette méthode est particulièrement utilisée dans les secteurs qui nécessitent des investissements matériels importants dès le départ, comme l’e-commerce, la logistique ou l’industrie. Les fournisseurs, eux, sont souvent ouverts à ce type d’arrangement si vous présentez un projet solide et crédible, car votre succès garantit leurs futures commandes.
L’avantage est double. D’un côté, vous libérez de la trésorerie pour investir dans des postes stratégiques comme le marketing ou le recrutement. De l’autre, vous prouvez à vos futurs investisseurs que vous êtes capable de négocier des conditions avantageuses et de gérer votre cash de manière pragmatique. Ces signaux de bonne gestion financière comptent beaucoup lors d’une levée de fonds.
Ce type de financement ne couvre pas tous vos besoins, mais il peut constituer un premier levier puissant pour démarrer sans trop de capitaux propres. Plus votre relation avec vos fournisseurs sera solide et basée sur la confiance, plus vous aurez de marge de manœuvre pour obtenir des délais étendus et sécuriser votre croissance.
6. Mettre en place une politique de rémunération alternative
Une autre façon de financer le démarrage d’une startup consiste à impliquer directement les membres de l’équipe fondatrice dans le capital. Plutôt que de rémunérer uniquement par un salaire, il est possible de proposer des parts sociales ou des stock-options en échange d’un engagement fort dans le projet.
En 2025, cette approche est de plus en plus répandue, notamment dans la tech. Elle permet de limiter la pression sur la trésorerie tout en attirant des talents motivés par le potentiel de valorisation future. Les développeurs, designers ou commerciaux qui rejoignent l’aventure ne viennent pas seulement pour un revenu fixe, mais aussi pour participer à la création de valeur.
Ce modèle est souvent structuré autour de mécanismes comme le vesting, qui étale l’attribution des parts dans le temps. Cela garantit que les collaborateurs restent impliqués sur plusieurs années et sécurise la stabilité de l’équipe.
Côté investisseurs, une équipe fondatrice qui a « mis de sa poche » ou qui a accepté de troquer une partie de sa rémunération contre du capital est perçue comme engagée et crédible. Cela envoie un signal clair : les fondateurs croient suffisamment au projet pour en assumer le risque directement.
7. Échanger ses services contre des ressources
Quand on lance une startup, tout ne passe pas par de la trésorerie. Il est parfois possible de financer indirectement son activité en échangeant ses compétences contre ce dont on a besoin. Cette pratique, proche du troc professionnel, reste en 2025 une stratégie astucieuse pour limiter les dépenses initiales.
Par exemple, une startup spécialisée en marketing digital peut négocier un espace de bureaux gratuits en échange d’une prestation de communication pour le propriétaire. De la même manière, un développeur peut créer un site web pour une entreprise locale et obtenir en retour du matériel, des conseils ou un soutien logistique.
Ce type d’accord fonctionne particulièrement bien lorsqu’il est établi en dehors de votre secteur direct, afin d’éviter toute concurrence. Il repose sur un principe simple : apporter une valeur immédiate à un partenaire, en échange d’une ressource essentielle pour votre projet.
En plus d’économiser du capital, ces échanges créent souvent des relations de long terme. Le partenaire devient parfois un futur client, un ambassadeur ou même un investisseur potentiel. Bien mené, ce type d’arrangement constitue donc un investissement relationnel autant qu’une solution financière.
8. Lancer une campagne de crowdfunding
Le crowdfunding est devenu au fil des années un levier incontournable pour les startups qui cherchent à financer leur lancement tout en validant leur marché. En 2025, les plateformes comme Kickstarter, Indiegogo ou Ulule restent des références pour tester l’appétence des consommateurs et obtenir un financement direct des futurs utilisateurs.
L’avantage majeur du crowdfunding est double. D’une part, il permet de lever des fonds rapidement sans passer par les circuits traditionnels d’investissement. D’autre part, il crée une communauté d’early adopters engagés, prêts à tester le produit et à partager leurs retours. Cette base d’utilisateurs constitue un argument puissant pour séduire ensuite des investisseurs institutionnels.
Les campagnes réussies reposent sur une préparation minutieuse : un storytelling convaincant, une vidéo claire, une proposition de valeur différenciante et des contreparties attractives. Les projets qui atteignent ou dépassent leurs objectifs montrent non seulement qu’il existe une demande, mais aussi que l’équipe sait communiquer et fédérer.
Plusieurs produits emblématiques ont émergé grâce au crowdfunding, comme la montre connectée Pebble ou la console Ouya. En France, des projets dans la foodtech, la culture et la mobilité ont récemment réussi à lever plusieurs centaines de milliers d’euros sur Ulule ou KissKissBankBank, confirmant que ce modèle reste une porte d’entrée crédible pour financer une startup en 2025.
9. Demander une aide locale
Les financements publics et territoriaux représentent une source souvent sous-estimée par les entrepreneurs. En 2025, de nombreuses collectivités — régions, départements et métropoles — continuent de soutenir activement les porteurs de projets innovants. Leur objectif est clair : stimuler l’emploi local, renforcer l’attractivité économique et accompagner la création de valeur sur leur territoire.
En France, la BPI (Banque Publique d’Investissement) reste un acteur incontournable avec des dispositifs comme les prêts d’amorçage, les subventions à l’innovation ou encore les garanties bancaires. La French Tech et ses communautés locales proposent également des programmes d’accompagnement, des événements et parfois des aides financières.
À une échelle plus locale, certains conseils régionaux ou chambres de commerce disposent de fonds d’appui spécifiques. Par exemple, des aides à l’innovation, des subventions à l’export ou des prêts à taux préférentiels peuvent être mobilisés en fonction de la nature de votre projet.
Solliciter ces aides présente plusieurs avantages. Elles limitent la dilution du capital, renforcent la crédibilité de la startup auprès des investisseurs privés et permettent d’accéder à un réseau institutionnel précieux. Pour maximiser vos chances, il est essentiel de monter un dossier solide, aligné sur les priorités stratégiques du territoire (transition écologique, numérique, santé, inclusion).
10. Explorer le prêt en peer-to-peer
Le prêt en peer-to-peer, ou prêt entre particuliers, consiste à emprunter directement auprès d’un groupe d’investisseurs privés plutôt qu’auprès d’une banque traditionnelle. En 2025, ce modèle connaît un essor grâce aux plateformes spécialisées qui mettent en relation porteurs de projets et prêteurs, souvent avec des procédures simplifiées et des délais réduits.
Cette solution séduit de nombreux entrepreneurs car elle permet d’obtenir des financements plus rapidement qu’un prêt bancaire classique. Les conditions sont parfois plus flexibles, même si les taux d’intérêt peuvent varier en fonction du risque perçu. Pour les prêteurs, c’est une manière d’investir dans des projets innovants tout en diversifiant leur portefeuille.
En France et en Europe, plusieurs plateformes de financement participatif orientées prêts se sont imposées, comme October (anciennement Lendix) ou Unilend. Ces acteurs offrent aux startups la possibilité de lever de quelques dizaines de milliers à plusieurs centaines de milliers d’euros, selon la solidité du dossier et la capacité de remboursement.
Pour maximiser vos chances, il est essentiel de présenter un projet clair, des prévisions financières crédibles et un historique de gestion rassurant. Bien utilisé, le peer-to-peer peut constituer un premier tremplin vers des financements plus importants, tout en limitant la dépendance aux banques traditionnelles.
11. Tester son idée sur les réseaux sociaux
Avant même de chercher à lever des fonds importants, il est possible de valider son marché en utilisant la puissance des réseaux sociaux. En 2025, LinkedIn, Instagram, TikTok ou encore Facebook restent des canaux privilégiés pour sonder rapidement l’intérêt d’une communauté autour d’un concept ou d’un produit.
Concrètement, publier des maquettes, des vidéos de démonstration ou des témoignages utilisateurs permet de mesurer l’engagement et la réaction des prospects. Si les interactions sont nombreuses et que des précommandes se déclenchent, cela constitue une preuve forte de traction à présenter aux investisseurs.
Certaines startups ont même levé leurs premiers fonds en s’appuyant uniquement sur une audience construite en ligne. Les campagnes publicitaires ciblées, peu coûteuses au départ, offrent aussi la possibilité de tester différents messages et de valider le positionnement produit.
Cette approche présente deux avantages majeurs : elle réduit le risque d’échec en confrontant rapidement l’idée au marché, et elle permet de bâtir une communauté engagée avant même le lancement officiel. Pour un investisseur, voir qu’une startup sait mobiliser une audience et générer de l’intérêt organique est un signal extrêmement rassurant.
12. Créer du contenu engageant
En 2025, le contenu reste l’une des armes les plus puissantes pour attirer de l’attention et, indirectement, financer une startup. Qu’il s’agisse d’articles de blog, de vidéos virales, de podcasts ou de mini-documentaires, un contenu qui raconte une histoire forte peut générer une audience massive et déboucher sur des financements.
L’exemple de Caine’s Arcade aux États-Unis l’a montré il y a quelques années : une simple vidéo a suffi à déclencher un engouement mondial et un fonds de soutien. Aujourd’hui, ce type de stratégie est encore plus accessible grâce aux réseaux sociaux. Un storytelling bien construit peut susciter des dons, des précommandes ou attirer l’attention de business angels.
Le contenu n’est pas seulement un outil marketing, c’est aussi un moyen de prouver votre capacité à communiquer et à mobiliser une communauté. Des qualités que les investisseurs apprécient particulièrement.
13. Lancer un projet parallèle
Certains entrepreneurs financent leur startup en développant un projet secondaire générateur de revenus. Cela peut être un service freelance, une application complémentaire ou encore une activité de conseil. En 2025, cette stratégie séduit car elle permet de tester son marché tout en assurant une source de cash indépendante.
Le principe est simple : utiliser un projet plus rapide à monétiser pour soutenir le développement de l’idée principale. Cela réduit la dépendance aux financements externes et rassure les investisseurs sur la capacité de l’équipe à générer des revenus. Bien mené, ce type d’initiative peut même se transformer en avantage compétitif à long terme.
14. Transformer les cadeaux en capital
Demander à ses proches de participer au financement d’un projet à la place de cadeaux reste une idée surprenante mais efficace. En 2025, avec la démocratisation des cagnottes en ligne, il est devenu très simple d’organiser une collecte pour un anniversaire, un mariage ou un événement personnel et d’en affecter le montant au lancement de sa startup.
Cette approche repose sur la transparence et l’enthousiasme du réseau personnel. Elle montre également aux investisseurs extérieurs que le fondateur a su mobiliser une première base de soutien avant même d’entrer sur le marché.
15. Réduire ses dépenses personnelles
Le bootstrapping reste la méthode la plus répandue pour démarrer. Plus de 90 % des startups commencent avec les fonds personnels des fondateurs. En 2025, ce principe reste vrai : réduire ses dépenses, limiter son train de vie et réinvestir chaque euro économisé dans l’entreprise.
Cette discipline financière est souvent un passage obligé. Elle prouve aussi la détermination du fondateur : si vous êtes prêt à vous serrer la ceinture pour votre projet, les investisseurs seront plus enclins à vous suivre.
16. Revendre du matériel ou des biens inutilisés
Financer une startup peut aussi passer par des ressources très simples : la revente d’objets dont on n’a plus l’usage. En 2025, des plateformes comme Vinted, LeBonCoin ou Back Market facilitent la mise en vente rapide de biens de consommation.
Même si les montants ne couvrent pas un tour de table complet, ils suffisent souvent à financer les premières dépenses : hébergement web, prototypage, campagne publicitaire test. En prime, cela permet de lancer son projet avec une logique de sobriété et d’agilité.
17. Monétiser son logement
De plus en plus d’entrepreneurs choisissent de louer une partie de leur logement via des plateformes comme Airbnb pour financer les premiers mois de leur projet. En 2025, cette solution reste courante dans les grandes villes ou zones touristiques.
L’idée n’est pas nouvelle, mais elle offre une source de cash immédiate et flexible. Elle peut suffire à financer une campagne de communication, l’achat de matériel ou quelques mois de fonctionnement. Pour les investisseurs, cela démontre une capacité à trouver des solutions créatives et à réduire le risque.
18. Utiliser une seconde hypothèque
Pour les entrepreneurs propriétaires, contracter une seconde hypothèque sur un bien immobilier reste une option. Ce n’est pas la solution la plus accessible ni la plus recommandée en première intention, mais en 2025 elle reste utilisée dans certains cas.
Elle permet de débloquer des montants plus importants que le simple microcrédit ou l’autofinancement. Mais attention : le risque est élevé, car il engage directement le patrimoine personnel. Les investisseurs reconnaissent néanmoins ce type de démarche comme un signe fort d’engagement.
19. Mobiliser les dispositifs pour demandeurs d’emploi
En France, plusieurs aides existent pour les personnes au chômage qui souhaitent créer leur entreprise. L’ACRE, l’ARCE ou encore le maintien partiel des allocations chômage permettent de financer ses premiers mois d’activité. En 2025, ces dispositifs restent un pilier du financement d’amorçage pour des milliers de projets.
Ces aides présentent deux avantages : elles sécurisent un revenu personnel le temps de lancer l’activité, et elles donnent accès à des réseaux de mentors et d’accompagnateurs. Pour les investisseurs, c’est un signal rassurant : le fondateur a su tirer parti des ressources disponibles pour limiter le risque.
20. Explorer les prêts en ligne
Les fintechs spécialisées dans le crédit continuent de se développer. En 2025, obtenir un prêt en ligne peut se faire en quelques jours seulement via des acteurs comme October ou Qonto pour les TPE/PME. Ces solutions se distinguent par leur rapidité et leur flexibilité, bien loin des délais bancaires traditionnels.
Elles sont particulièrement utiles pour financer des besoins courts termes : campagne marketing, achat de matériel, trésorerie de lancement. Leur popularité grandissante prouve qu’elles répondent à un vrai besoin des jeunes entreprises.
21. Profiter des financements publics
L’État et l’Europe continuent de soutenir les startups par le biais de subventions, concours et appels à projets. En France, Bpifrance reste un partenaire incontournable pour financer l’innovation, que ce soit via des prêts, des avances remboursables ou des dispositifs spécifiques aux secteurs stratégiques (santé, énergie, deeptech).
En 2025, accéder à ces financements demande une préparation rigoureuse, mais l’effort est largement récompensé : en plus de capitaux, vous gagnez en légitimité et crédibilité, deux atouts décisifs pour votre future levée de fonds.
22. Utiliser les fonds de retraite
Enfin, certains entrepreneurs choisissent de mobiliser des fonds de retraite ou d’investissement à long terme pour financer leur projet. Cette solution reste marginale en 2025, mais elle existe via des prêts adossés à des plans d’épargne retraite ou par l’intermédiaire de proches disposés à investir.
Elle comporte bien sûr des risques, puisqu’elle engage des ressources normalement destinées à la sécurité future. Mais lorsqu’elle est utilisée avec prudence, elle peut permettre de débloquer rapidement un capital de départ, souvent à des conditions avantageuses.
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