En 2025, un site rentable ne dort plus dans un coin du web. Il se revend. Parfois très bien. Que vous gériez un e-commerce, un blog bien référencé ou un SaaS modeste mais solide — votre site internet, c’est un actif.
Mais vendre un site, ce n’est pas juste lâcher un domaine contre un virement. C’est une vente d’actifs, avec de vrais enjeux de valorisation, de négociation, de sécurité. Dans cet article, on vous aide à répondre aux 3 vraies questions : combien vaut votre site ? Où le vendre ? Et comment éviter les pièges ?
Selon Empire Flippers, les ventes de sites ont bondi de +35 % en 2 ans. Un vrai micro-marché est en train d’émerger.
Combien vaut mon site internet ?
Les 3 grandes logiques de valorisation
Premier réflexe à oublier : la valeur affective. Ce qui compte, c’est la rentabilité prévisible, la solidité du trafic, et parfois, l’architecture technique. Voici les trois approches qu’on retrouve le plus :
- Revenus nets mensuels x multiplicateur
Le plus courant. Utilisé sur Flippa, Empire Flippers, etc. - Trafic + potentiel de monétisation
Typique des blogs ou sites de niche non encore monétisés. - Base utilisateurs + techno + croissance
Logique startup ou SaaS, orientée projection et scalabilité.
1 site sur 2 est sous-évalué par son propriétaire. L’émotion biaise la valorisation. Un acheteur regardera vos métriques, pas votre histoire.
Comment estimer le prix de vente d’un site ?
Dans 80 % des cas, les plateformes utilisent un multiple de vos revenus nets mensuels. Le fameux “30x” n’est pas une règle magique — c’est une fourchette. Voici ce que ça veut dire :
Revenus mensuels nets x multiplicateur
➝ Exemple : 2 000 € x 30 = 60 000 €
Multiplicateurs moyens en 2025
En 2025, les multiplicateurs varient entre 20x et 60x les revenus mensuels, selon la niche, l’ancienneté, la dépendance au SEO, etc.
- Blog AdSense : 20x à 30x
- E-commerce : 25x à 35x
- SaaS : 35x à 60x
- Site vitrine ou annuaire : 15x à 25x
Ce qui fait grimper la valeur :
- Ancienneté, trafic récurrent, marque forte ;
- Revenus diversifiés, SEO solide ;
- Peu de dépendance aux fondateurs ;
- Code propre, gestion bien documentée.
Avant de parler prix, il faut jauger le potentiel réel. Cet article vous aide à savoir si votre site a une chance d’être rentable — ou juste des espoirs à recalibrer.
Grille indicative des valorisations (2025)
| Type de site | Revenus mensuels | Multiplicateur moyen | Valeur estimée |
| Blog AdSense | 500 € | 25x | 12 500 € |
| Site e-commerce | 3 000 € | 30x | 90 000 € |
| SaaS B2B | 5 000 € | 40-60x | 200 000 € à + |
| Annuaire local | 1 000 € | 20x | 20 000 € |
⚠️ Ne tombez pas dans le piège : le « 30x » n’est pas une règle magique. Il suppose un site propre techniquement, un SEO diversifié et un historique stable.
Exemples concrets de ventes de sites web
Parce qu’un benchmark vaut mieux qu’un long discours, voici des exemples réels (issus de Flippa, Motion Invest ou Empire Flippers) pour se situer :
| Site | Modèle économique | Trafic mensuel | Revenus mensuels | Prix de vente |
| Blog SEO voyage | Affiliations | 40 000 | 850 € | 19 500 € |
| SaaS outil marketing | Abonnement | 5 000 | 3 500 € | 140 000 € |
| E-commerce niche | Dropshipping | 25 000 | 2 100 € | 57 000 € |
| Newsletter finance | Sponsoring | 12 000 | 500 € | 13 000 € |
Ce qu’on remarque ? Les sites les plus rentables ne sont pas toujours les plus visibles. Un bon dossier + un business propre = meilleurs multiples.
Sur quelles plateformes vendre son site web ?
Le marché s’est structuré. Exit les forums obscurs, place aux marketplaces sérieuses, aux plateformes spécialisées, aux acheteurs qualifiés. Voici où vendre en 2025 — selon votre profil.
On vend aujourd’hui des micro-SaaS, des newsletters, des chaînes YouTube ou même des groupes Discord. L’économie de la revente digitale s’élargit.
| Plateforme | Type de site visé | Commission | Points forts | Pour qui ? |
| DotMarket | Sites francophones rentables (>500€/mois) | ~15 % | Sélection manuelle, accompagnement vendeur, acheteurs qualifiés | Sites SEO, e-commerce, SaaS avec revenus |
| Flippa | Tous types | 5-10 % | Très visible, facile à publier | Revente rapide, petits sites |
| Empire Flippers | Sites rentables > 20K$ | ~15 % | Sélection rigoureuse, due diligence sérieuse | E-commerces, SaaS confirmés |
| Motion Invest | Sites < 50K € | 15-20 % | Simplicité, mise en vente rapide | Blogs, petits business SEO |
| FE International | Projets structurés / B2B | Sur devis | Process complet, réseau international | SaaS, agences, MRR solide |
| Investors Club | Sites > 10K$/mois | Adhésion + % | Accès privé, acheteurs expérimentés | Vendeurs aguerris |
💡Sur le marché francophone, DotMarket s’est imposé comme une plateforme sérieuse, avec une vraie sélection à l’entrée et un accompagnement côté vendeur.
Mauvais deal = pas de contrat, pas de transfert structuré, pas d’escrow. C’est là que les vendeurs perdent gros.
Notre conseil ? Même pour une petite vente, structurez votre démarche. Faites une shortlist, postez sur 2-3 plateformes, testez les réactions. Et ne répondez pas trop vite aux offres non qualifiées.
Si votre site repose sur du contenu, il peut devenir un actif à part entière — à condition de structurer votre approche SEO. Découvrez comment faire de son blog un actif SEO malgré l’explosion des contenus.
Préparer la vente : les 5 étapes incontournables
Avant de publier votre annonce, prenez le temps de rendre votre site vendable — et crédible. Un site bien présenté, documenté et transférable inspire la confiance. Voici les étapes à ne pas zapper si vous voulez vendre vite et bien.
Clarifiez vos KPIs
Montrez que vous connaissez votre business. Compilez vos données clés : revenus nets, MRR, sources de trafic, taux de churn, lifetime value, SEO keywords… L’acheteur sérieux les demandera. Utilisez un simple dashboard Notion, ou un tableur Google Sheets bien structuré.
Astuce : ajoutez des captures d’écran (Stripe, GA4, Search Console) dans un dossier partagé. Ça rassure immédiatement.
Chaque euro de MRR compte. Voici des méthodes concrètes pour monétiser un blog sans y passer vos week-ends.
Nettoyez la partie technique
Pas besoin de réinventer le code. Mais un site lent, mal hébergé ou rempli d’erreurs, ça fait fuir. Passez un coup de balai :
- Audit vitesse via PageSpeed Insights
- Nettoyage SEO via Screaming Frog ou Ahrefs
- Vérification responsive et CMS à jour
Un petit investissement ici = un meilleur multiplicateur à la sortie.
Documentez le fonctionnement
Mettez-vous à la place de l’acheteur : saura-t-il faire tourner le site ? Préparez un guide de reprise clair :
- Tâches hebdo / mensuelles
- Process SAV / commandes / contenu
- Accès outils : CMS, analytics, e-mails, CRM
Un simple Google Doc suffit. Bonus si vous enregistrez une courte vidéo Loom.
Isolez les actifs numériques
C’est souvent le bazar. Faites le tri :
- Le nom de domaine est-il bien à votre nom ?
- Où est hébergé le site ? Quel accès donner ?
- Vos mails pro sont-ils liés au domaine ?
- Qui possède les visuels, les droits, les licences ?
Objectif : un transfert simple, propre, sans dépendance invisible.
Préparez une vraie FAQ vendeur
Anticipez ce qu’on va vous demander — et mettez les réponses noir sur blanc :
- Pourquoi vous vendez ?
- Quelle est la marge nette réelle ?
- Combien de temps ça prend par semaine ?
- Le SEO est-il stable ?
Vous pouvez aussi préparer un script de mail type pour les acheteurs potentiels. Style pro = perception de valeur plus haute.
Soyez transparent, précis, pro. Vous ne vendez pas un site, vous cédez un actif. Et les meilleurs deals se font quand la confiance est installée dès le premier contact.
Les 5 erreurs les plus fréquentes… à éviter absolument
Certaines erreurs peuvent coûter des milliers d’euros — voire bloquer complètement une vente. Voici les pièges les plus courants.
Surestimer la valeur réelle du site
Un site, ce n’est pas une maison : ce n’est pas parce qu’il vous a coûté 15 000 € qu’il en vaut autant à la revente. Les acheteurs raisonnent en rentabilité, pas en affect.
Benchmarkez sur Flippa ou Empire Flippers. Soyez réaliste.
Vendre sans preuve… ni process
Un acheteur sérieux attend : screenshots, rapports Analytics, preuves de revenus, guide de passation. Sinon, il passe son tour — ou négocie fort.
Trop de deals échouent à cause de dossiers incomplets.
Mal gérer le transfert technique
Un oubli de DNS, un accès manquant, un hébergeur verrouillé ? Le cauchemar post-vente. Préparez un plan de migration clair, étape par étape.
Pro tip : utilisez un escrow avec séquençage (ex : dépôt → migration → libération).
Laisser les mails pro liés au domaine
Grosse erreur de débutant : vendre le nom de domaine sans avoir migré les boîtes mail. Résultat : coupure des accès, perte de contacts, risques juridiques.
Dissociez toujours vos mails perso avant la vente.
Oublier le contrat… ou s’en remettre à une clause floue
Pas de contrat clair = porte ouverte aux litiges. Un bon contrat doit cadrer : ce qui est vendu, ce qui ne l’est pas, les conditions, le calendrier.
Inspirez-vous de modèles type FE International ou demandez à un juriste freelance.
Préparez, sécurisez, formalisez. Ce n’est pas une vente entre potes, c’est une transmission d’actifs numériques.
Fiscalité et aspects légaux – Vendez proprement, pas à la va-vite
Un site, ce n’est pas juste une URL. C’est un actif. Et à ce titre, le vendre engage des responsabilités — fiscales, juridiques, contractuelles. Trop d’indépendants ou de micro-boîtes s’en débarrassent à l’arrache, sans se protéger. Mauvaise idée.
Voici les 3 points à cadrer avant d’encaisser.
Plus-value, statut : comment ça se passe (vraiment) côté impôts
En France, une vente de site = une cession d’actif numérique. Et ça change tout :
- Auto-entrepreneur : pas de TVA, mais la plus-value est ajoutée à vos revenus imposables. Aucun amortissement possible.
- Société (SAS, SARL) : la plus-value est intégrée dans le résultat imposable (IS), déduction possible de la VNC (valeur nette comptable).
- Particulier : possible si le site n’était pas lié à une activité professionnelle… mais rare et délicat à justifier.
Plus-value = Prix de vente – Valeur nette comptable (ou 0 si auto-entrepreneur sans amortissement).
Un vrai contrat ou rien
Même pour un blog de niche à 5 000 €, formalisez. Un contrat mal rédigé, ou inexistant, c’est le meilleur moyen d’avoir un litige.
👉 Ce qu’on doit y trouver :
- Ce que vous vendez : domaine, site, base de données, visuels, comptes associés…
- Comment : échéances, modalités de transfert, accompagnement éventuel.
- Les clauses utiles : non-concurrence, confidentialité, garantie de passation.
Inspirez-vous des modèles Empire Flippers ou faites valider par un juriste — ça vaut largement le prix.
Sécuriser le deal jusqu’au bout
- Paiement via escrow : c’est simple, sécurisé, et ça protège les deux parties (ex. : Escrow.com).
- TVA ? Oui, si vous êtes une société et que la vente entre dans le champ de votre activité. Sinon, non.
- Facture obligatoire ? Techniquement pas toujours, mais fortement recommandé. En cas de contrôle, ça fait toute la différence.
🛡️ Une vente bien cadrée, c’est un transfert propre, un acheteur rassuré, et un risque fiscal divisé par 10.
Conclusion – Une vente, c’est d’abord un projet structuré
Vous pensiez “je vais revendre mon site” ? En réalité, vous allez céder un actif numérique. Ce n’est pas juste une annonce sur une plateforme : c’est une valorisation, un positionnement, une négociation. Et c’est justement pour ça que tant de ventes échouent — ou se bradent.
Mais à l’inverse, un site bien préparé, documenté, positionné sur les bons canaux peut se vendre vite, bien, et au bon prix.
À retenir :
- Le bon prix se construit, il ne se décrète pas.
- Le dossier de vente fait 50 % du closing.
- Et les acheteurs sérieux reconnaissent immédiatement un vendeur carré.
Vous avez un site à vendre ? Ou vous y pensez sérieusement d’ici quelques mois ? Alors commencez par le préparer comme un vrai produit. C’est ce qui fera toute la différence.
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