Monday vs Airtable

Vous avez un fichier Excel qui sert à tout : suivre les leads, organiser vos campagnes, planifier des événements… et qui, soyons honnêtes, commence à ressembler à un plat de spaghettis.

Un jour, on vous parle d’Airtable. Le lendemain, quelqu’un vous vend que Monday va changer votre vie. Et vous voilà en train de comparer des captures d’écran sans trop comprendre lequel va vraiment résoudre vos problèmes.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’Airtable et Monday partent du même constat — Excel et les outils traditionnels ne suffisent plus — mais avec deux réponses différentes. L’un vous donne une boîte à outils pour créer l’application dont vous rêvez, l’autre vous propose un cockpit prêt à l’emploi pour suivre vos projets et déclencher les bonnes actions.

Et dans un marché des plateformes collaboratives qui grimpe à +14 % de croissance par an (Grand View Research, 2024), faire le bon choix, c’est éviter de perdre encore plus de temps à bricoler un outil qui ne vous correspond pas.

Dans cet article, on ne va pas vous balancer un comparatif figé. On va partir de situations concrètes : “Si vous devez gérer ça, voilà quel outil fait mieux le job.”

Airtable vs Monday : deux approches, un même objectif

À première vue, ils ont la même promesse — visibilité, coordination et automatisation — mais ils n’attaquent pas le problème par le même bout.

Avec Airtable, vous partez d’une base de données et vous assemblez vos vues (tableaux, galeries, formulaires, calendriers) pour construire l’application qui colle à vos process. C’est ultra flexible… mais ça demande un minimum de sens de la structure, surtout si vous voulez éviter que tout parte en vrille au bout de 6 mois.

Tandis que Monday, c’est le cockpit prêt à décoller. Vous ouvrez, vous choisissez un template (CRM, gestion de campagnes, suivi de production…), vous ajoutez vos colonnes et vos automatisations, et c’est parti. Moins libre qu’Airtable dans la personnalisation profonde, mais bien plus guidé pour aligner une équipe dès le premier jour.

📌 En clair :

• Airtable → parfait si vous voulez construire votre propre outil sur mesure, connecté à d’autres applis, avec la granularité d’une base de données.
• Monday → idéal si vous cherchez un environnement structuré et visuel pour gérer vos projets, sans passer par une phase de “design” interne.

Monday vs Airtable : lequel colle à votre façon de bosser ?

Si vous devez piloter des projets multi-équipes et garder tout le monde aligné → Monday

Là, le défi, ce n’est pas juste de lister les tâches, c’est d’orchestrer marketing, produit, sales et support… sans que ça parte dans tous les sens.

Imaginez un board “Campagne Q3” avec ses colonnes Brief → Créa → Validation → Diffusion. La Timeline vous montre en un coup d’œil la route critique. Un changement de date ? Toute la chaîne se met à jour automatiquement.

Et quand une tâche “Créa validée” bouge de colonne, le responsable paid reçoit un ping Slack instantané. Résultat : plus personne ne joue au téléphone arabe entre départements.

Si vous devez gérer des bases complexes qui font aussi office d’outil métier → Airtable

Ici, Airtable se transforme en couteau suisse : une base clients qui parle à votre CRM, une base produits qui génère le catalogue e-commerce, ou un suivi RH qui sort automatiquement les documents d’onboarding.

Vous partez d’un tableur, mais vous le tordez dans tous les sens : vue Kanban pour le suivi opérationnel, vue Galerie pour présenter vos fiches produits, vue Formulaire pour capter des leads.

Et chaque vue peut être partagée avec un format adapté à la personne qui la reçoit — plus besoin d’exporter 10 fichiers différents.

Si vous devez transformer un pipeline commercial en production sans rupture → Monday

Un deal signé, et hop, ça déclenche l’onboarding client directement dans le même environnement.

Votre board pipeline (Lead → Qualif → Proposition → Gagné) est connecté à un board “Production” qui se remplit automatiquement. Les champs critiques — deadline, interlocuteur, livrables — se pré-remplissent.

Vous passez de la signature à l’action sans re-saisir quoi que ce soit… et sans courir après l’info.

Si vous voulez créer un back-office sur mesure qui centralise toute l’info → Airtable

Là où Monday est pensé pour le suivi de tâches, Airtable se distingue pour stocker, croiser et manipuler les données.

Vous pouvez par exemple gérer un inventaire avec des champs calculés, des images, des statuts, puis créer des vues filtrées pour l’équipe logistique, le marketing et la direction.

Ajoutez-y des automatisations (un stock < 10 déclenche un mail au fournisseur) et des scripts, et vous avez un back-office maison sans avoir besoin de dev.

Si vous cherchez l’adoption la plus rapide pour une équipe hétérogène → Monday

Pas besoin d’un manuel de formation. Les colonnes sont parlantes, les couleurs guident l’œil, les modèles prêts à l’emploi vous mettent sur les rails en quelques clics.

C’est typiquement l’outil que vous pouvez lancer en réunion du lundi matin… et voir tout le monde l’utiliser dès l’après-midi.

Utile si vous devez embarquer des profils non-techniques, qui n’ont pas envie de “paramétrer” leur outil avant de s’en servir.

Si vous devez construire une base de données interconnectée avec vos autres apps → Airtable

Airtable est pensé comme un cœur de données. Connecté à Zapier, Make ou ses API natives, il alimente vos outils marketing, vos dashboards et vos systèmes internes.

Exemple : chaque nouveau lead capté via Typeform arrive dans Airtable, enrichi par Clearbit, puis envoyé automatiquement à HubSpot et Slack.

L’outil devient un hub invisible qui nourrit tout votre écosystème.

Si vous devez orchestrer un portefeuille entier de projets et suivre les ressources → Monday

Pour un PMO ou une direction, la vue “Portfolio” de Monday est un game changer : elle regroupe tous vos boards projets, calcule automatiquement les budgets consommés, affiche les jalons critiques et les équipes proches de la surcharge.

En un coup d’œil, vous savez qui est dispo, quel projet dérape et où concentrer vos efforts.

Et comme les infos viennent directement des boards opérationnels, pas besoin de réclamer un reporting hebdo : c’est déjà à jour.

Si vous voulez créer un outil client ou partenaire en libre-service → Airtable

Airtable permet de publier certaines vues en “read-only” ou via des interfaces sur mesure.
Vous pouvez ainsi donner à vos clients l’accès à un suivi de commande, un catalogue actualisé, ou à l’état d’avancement d’un projet… sans qu’ils voient vos données internes.

C’est aussi pratique pour les partenaires qui doivent consulter régulièrement des informations précises sans vous solliciter à chaque fois.

Chiffres clés – Ce que Monday et Airtable changent vraiment sur le terrain

On a vu comment Monday et Airtable peuvent s’intégrer à vos process. Mais concrètement, ça donne quoi, une fois que l’outil tourne dans la vraie vie ?

Moins de clics inutiles, des équipes mieux alignées… et parfois, des économies qui font sourire jusqu’à la direction financière. Voici ce que disent les stats récentes :

Produire plus, réduire les coûts

56 % des marketeurs qui utilisent Airtable couplé à l’IA produisent plus de contenu, plus vite, tout en baissant les coûts (Airtable Statistics, 2025).

Des heures libérés chaque semaine

Les équipes sous Monday économisent en moyenne 3 heures par collaborateur et par semaine grâce à une meilleure visibilité et des automatisations simples (Forrester TEI, 2025).

Moins de réunions, plus d’action

Les boards partagés et les automatisations de Monday divisent par deux le temps passé en réunions de lancement de campagne (Forrester TEI, 2025).

Des campagnes plus rentables

Une entreprise marketing a enregistré +288 % de ROI après adoption de Monday pour piloter ses projets (Forrester TEI, 2025).

Finie la saisie manuelle

Une major du divertissement a supprimé 90 % des saisies manuelles en standardisant sa production sur Airtable (Airtable Statistics, 2025).

10h gagnées par lancement

Un service de streaming gagne 10 heures de productivité par campagne grâce à un repository d’assets et une app interne de partage social (Airtable Statistics, 2025).

📌 Ce qu’il faut retenir :

Airtable optimise et connecte vos données à une vitesse redoutable ; Monday fluidifie la coordination et coupe dans le gras des process. Dans les deux cas, ces gains de temps et de productivité ne sont pas théoriques : ils se mesurent, et ils s’additionnent vite.

Conclusion – Airtable ou Monday : deux chemins vers la productivité

Entre Airtable et Monday, il n’y a pas un vainqueur par KO : il y a deux façons d’aborder la gestion de projets et de données.

👉 Si votre quotidien, c’est structurer des données, croiser des infos venues de partout et bâtir des outils maison sans ligne de code, Airtable sera votre meilleur allié. C’est la base de données qui sait aussi se déguiser en CRM, en outil RH ou en catalogue produit… et qui s’adapte à vos process, pas l’inverse.

👉 Si votre priorité, c’est d’aligner des équipes autour d’objectifs communs et de faire circuler l’info sans friction, Monday prend l’avantage. Il met tout le monde dans le même film, avec des boards clairs, des automatisations simples et une adoption quasi instantanée.

Dans un monde idéal, vous n’auriez pas à choisir : Airtable comme cerveau, Monday comme système nerveux. Mais dans le réel, le meilleur outil est celui qui allège vos journées, pas celui qui les rallonge.