Vous envoyez un e-mail pour collecter un avis, et… silence radio. Pas de clic. Pas de réponse. Juste un taux d’ouverture timide et un bouton ignoré.
Et si le problème ne venait pas du questionnaire, mais de l’email qui le précède ?
👉 Dans cet article, on a analysé 20 e-mails de demande d’avis client, réellement envoyés par des marques : Vinted, OUIGO, Aroma-Zone, Airbnb, Deliveroo, et d’autres moins attendues.
Ce ne sont pas des modèles fictifs, ni des templates clonés : ce sont des exemples concrets, avec leurs bonnes idées (et parfois leurs angles morts).
On les a classés, décryptés, et traduits en bonnes pratiques actionnables.
- Quelles formulations déclenchent un clic ?
- Quels designs favorisent une réponse ?
- Comment éviter le ton robotique ou trop marketing ?
Objectif : vous aider à concevoir des e-mails de satisfaction plus clairs, plus humains, plus efficaces.
Comment réussir votre email d’invitation à un questionnaire de satisfaction ?
Avez-vous déjà envoyé des emails d’invitation pour des questionnaires de satisfaction ? Ces messages sont un excellent moyen d’obtenir des commentaires sur votre entreprise. Mais attention, si vous ne concevez pas ces emails avec soin, le but recherché pourrait tomber à l’eau surtout lors d’envoi d’email en masse. Voyons comment réussir au mieux vos emails pour des questionnaires de satisfaction.
#1 Créer un objet d’email engageant
Une grande partie des personnes (environ 35%) décident d’ouvrir ou non votre e-mail en se basant uniquement sur la ligne d’objet. Après le nom de l’expéditeur, la ligne d’objet a le plus grand impact sur l’ouverture ou non d’un e-mail. Donc, la première étape pour amener les lecteurs à ouvrir vos e-mails d’invitation à l’enquête est de réfléchir, de planifier et de tester votre ligne d’objet. En ce qui concerne la ligne d’objet, une règle de base est de la garder courte. La plupart des appareils mobiles affichent uniquement les premiers mots d’une ligne d’objet, il est donc essentiel d’en utiliser une courte pour faire passer votre message. De plus, si vous souhaitez vraiment vous démarquer, vous pouvez écrire votre ligne d’objet sous forme de question. Par exemple, «Êtes-vous satisfait de … ?» Cela encourage le destinataire à ouvrir l’email pour en savoir plus.
Lorsque vous créez votre ligne d’objet, pensez à la garder concise, à vous différencier des autres invitations et à intriguer votre public.
#2 Aller droit au but
Les emails d’invitation aux questionnaires de satisfaction efficaces répondront immédiatement aux questions suivantes :
- Quoi : de quoi parle vraiment l’e-mail ? Quel est son objectif ? Soyez clair sur l’objectif de l’enquête et pourquoi vous la faites.
- Pourquoi : pourquoi les lecteurs devraient-ils y participer ? Offrez-vous quelque chose d’incitatif, comme un coupon de réduction ? En quoi les résultats du sondage vous seront-ils utiles ? Faites le savoir aux lecteurs.
- Comment : comment les lecteurs devraient-ils s’engager et combien de temps cela prendra-t-il ? Assurez-vous d’expliquer les prochaines étapes et le temps que vous passerez à répondre au sondage (est-ce en moins de 5 minutes ?).
- Où : où les lecteurs doivent-ils cliquer ? Utilisez un bouton d’appel à l’action convaincant et n’ajoutez aucun CTA secondaire. Il devrait être évident pour les lecteurs de savoir où cliquer pour participer.
- Quand : quand les lecteurs devront-ils répondre ? Quand le sondage se termine-t-il ? Créez l’urgence en prévoyant une date limite. Envisagez d’automatiser des rappels personnalisés via des workflows d’emailing, en adaptant la fréquence et le contenu selon le comportement du destinataire.
Communiquez clairement, en indiquant aux lecteurs ce que vous proposez, pourquoi ils doivent participer et comment le faire. Ne faites pas perdre de temps à vos lecteurs, allez droit au but.
#3 Ajouter un appel à l’action convaincant
Une fois qu’un lecteur a ouvert votre e-mail d’invitation au questionnaire et lu le message, c’est le moment de vérité : deviendra-t-il un participant au sondage ? L’appel à l’action que vous incluez dans l’e-mail peut faire ou défaire les prochaines actions. Il y a de fortes chances que votre lecteur saute directement le texte et lise d’abord votre CTA, alors assurez-vous qu’il soit bien visible et aussi convaincant que possible.
La création de boutons est très accessible dans les éditeurs modernes d’emailing comme Brevo (anciennement Sendinblue), MailerLite ou Klaviyo, qui proposent tous des interfaces glisser-déposer intuitives. Les boutons se démarquent et fournissent un intérêt visuel. Laissez suffisamment d’espace blanc autour de votre bouton pour qu’il soit facilement accessible, même sur un mobile. Choisissez une couleur contrastée brillante qui est facile à repérer. Aussi, faites en sorte que le texte du CTA soit clair et convaincant – trois à quatre mots devraient suffire. Lors de la création d’un CTA pour les e-mails d’enquête de satisfaction, évitez le langage trop générique («Cliquez ici», «En savoir plus» et «S’inscrire»). Au lieu de cela, utilisez des pronoms personnels («mon» et «votre») pour donner un ton amical et rendre le CTA attrayant et accessible.
#4 Indiquer le temps de réponse au questionnaire de satisfaction
Il en faut beaucoup pour attirer l’attention de vos abonnés, surtout si leurs boîtes de réception sont inondées de spam et autres messages inutiles. Pour inviter les lecteurs à participer à un sondage de satisfaction, indiquez le temps nécessaire pour répondre à votre questionnaire. Ne sous estimez pas cette partie : plus votre questionnaire est dense plus le temps de réponse sera conséquent. Il dépendra :
-
- De la complexité de votre questionnaire ;
- De sa longueur ;
- Du profil du client (par exemple, Net Promoter Score ou autres indicateurs de satisfaction) ;
- Du niveau de personnalisation de votre questionnaire.
Si obtenir un plus grand nombre de réponses est important pour vous, pensez à intégrer la question la plus importante directement dans votre e-mail, par exemple via des sondages interactifs ou des boutons de réponse intégrés, désormais pris en charge par de nombreux outils d’emailing.
20 exemples d’emails d’invitation à un questionnaire de satisfaction
1. Airbnb
Ici, l’objet est limpide et l’intro est directe : “6 à 7 minutes”. En annonçant la durée, on évite les abandons. Ensuite, l’e-mail fait le job : pourquoi répondre, comment seront traités les retours (vie privée), et un bouton rouge bien visible.
À appliquer :
- Toujours annoncer le temps requis.
- Rassurer par la transparence.
- Soigner la hiérarchie visuelle avec un CTA flagrant.
👉 Résultat ? Des enquêtes sincères et efficaces.
2. Deliveroo
Deliveroo ouvre le dialogue avec empathie : “on sait que vous avez beaucoup à faire”. Un début qui désamorce d’emblée l’objection du temps. Le paragraphe central explique : “dites-nous ce qui fonctionne (ou pas)”. Pas de bla-bla, que de l’action.
L’échelle NPS est intégrée directement : aucun clic, aucun détour. Résultat : friction éliminée, réponse très accessible.
À copier :
- Commencer par un ancrage empathique.
- Clarifier l’objectif de façon directe.
- Proposer l’action sans détour.
3. Vinted
Ce n’est pas juste un sondage : c’est un geste pour la communauté. Vinted mentionne le vendeur par son nom, et invite à consolider un climat de confiance. Le clic n’est plus un service, c’est un petit engagement collectif.
Ils montrent le parcours et le vendeur, personnalisent l’e-mail et expliquent l’enjeu (sécurité de la plateforme). C’est subtil, mais puissant.
À retenir :
- Renforcer la valeur du feedback : ça va au-delà de vos statistiques.
- Personnaliser l’expérience (vendeur, contexte).
- Faire vibrer le “nous”, pas le “moi”.
4. Etam
Etam mise sur un visuel simple mais efficace : une échelle de satisfaction en couleurs, de “pas du tout satisfait” à “très satisfait”. Le tout intégré dans un e-mail épuré, qui va droit au but.
On ne sur-vend rien, on ne surcharge pas : une question, une palette, un clic. En bas, un rappel du magasin visité, pour contextualiser l’expérience.
À piocher :
- Intégrer le barème de satisfaction dans le corps de l’e-mail.
- Rappeler le contexte (lieu, date, type d’interaction).
- Utiliser la couleur pour rendre l’engagement quasi instinctif.
5. Chronopost
Chez Chronopost, on ne s’embarrasse pas d’un roman. L’objet de l’e-mail est clair, le message est bref, l’échelle de 0 à 10 s’affiche immédiatement, avec un dégradé visuel du rouge au vert.
Le message est pensé pour le mobile, avec un call-to-action rapide et sans ambiguïté.
À retenir :
- Afficher l’échelle NPS dès le début.
- Aller à l’essentiel, sans détour ni justification.
- Optimiser l’e-mail pour une lecture mobile.
6. GLS
GLS envoie un e-mail post-livraison clair et lisible. Ce qui fonctionne ici, c’est l’organisation en deux blocs : à gauche, les infos du colis ; à droite, l’action attendue.
Le design est simple, le bouton ressort bien, et le ton est neutre. Pas d’enrobage superflu, juste une invitation à noter l’expérience.
À appliquer :
- Structurer l’e-mail visuellement (infos / action).
- Ne pas surcharger le message.
- Rendre le retour évident, sans détour.
7. Incenza
Incenza reprend une mécanique classique mais qui fonctionne bien : rappeler le ou les produits achetés, puis proposer un retour simple via un partenaire d’avis certifié.
Ce qui marche ici, c’est la reconnaissance immédiate du contexte. L’utilisateur se souvient de son achat, il comprend l’intérêt de donner son avis. En quelques secondes, l’action est déclenchée.
À garder en tête :
- Recontextualiser avec un visuel produit.
- Capitaliser sur l’effet mémoire de l’achat récent.
- Miser sur la fluidité du parcours (un clic = une note).
8. Aroma-Zone
Aroma-Zone ne cherche pas juste une note, elle prolonge l’expérience client. L’email ouvre avec un NPS simple et visuel, puis glisse vers un tunnel relationnel : “Dites-nous en plus”, diagnostic beauté, contenus personnalisés, lien vers Instagram.
Ce n’est plus un questionnaire, c’est une invitation à rester dans l’univers de la marque.
À retenir :
- Le NPS sert d’amorce, pas de finalité.
- Le mail crée de la valeur (diagnostic, conseils).
- Chaque clic renforce la fidélisation.
9. Félicie Restaurant
Premier e-mail : une invitation à donner son avis après le repas. Deux jours plus tard, une relance bienveillante : “Nous lisons tous les avis avec attention.” Rien d’agressif, juste une piqûre de rappel avec tact.
Cette séquence simple montre qu’un bon taux de réponse se joue aussi dans le tempo et la manière.
À retenir :
- Prévoir une relance, courte et bien formulée.
- Éviter les injonctions (“il vous reste une étape”)
- Montrer que l’avis compte réellement.
10. Deepak Chopra
L’e-mail est envoyé à la fin d’un programme bien-être. Le ton est doux, le design sobre, et l’invitation au feedback s’intègre naturellement dans la logique du parcours.
Le message est signé par un responsable (photo + prénom), ce qui renforce la proximité et l’authenticité.
À s’approprier :
- Intégrer l’e-mail dans le bon timing (fin d’expérience).
- Maintenir la cohérence de ton avec votre marque.
- Humaniser le message avec un prénom, une fonction, un visage.
11. Dropbox
Dropbox va à l’essentiel : une question, une échelle claire de 1 à 5, un design ultra épuré. Pas de superflu, pour réduire le temps de réponse à son strict minimum. Mais à force de minimalisme, on perd un peu en engagement.
12. Crédit Agricole
Pas d’effet graphique ici : une mise en page ultra simple, un message clair (“votre avis nous est précieux”), et une promesse de lecture attentive. Classique mais efficace.
Parfois, l’austérité est un gage de sérieux — surtout dans la banque.
13. Incenza (via Avis Vérifiés)
Un email automatisé post-achat, sans chichi. Pas de visuel produit ici, mais un rappel de la commande et une grille d’étoiles pour aller droit au but. Le lien vers l’avis est clair, et le système est rôdé.
👉 Ce type de format ultra-standard ne brille pas par son originalité, mais reste efficace quand il est bien exécuté.
14. PicWicToys
Même logique qu’Incenza, mais sur un ton plus doux et plus visuel. Parfaitement aligné avec l’univers “famille” de l’enseigne.
15. Simplifia
Des pictos “tristesse / neutre / satisfait” et une question simple : “Quel a été votre niveau de satisfaction à propos de notre prestation ?” C’est mesuré, humain, respectueux.
À retenir : dans les services sensibles, le choix des mots (et des émojis) compte deux fois plus.
16. MMA
Une structure propre, une incitation claire, un bouton visible et répété. C’est un e-mail sans originalité mais sans friction, idéal pour un envoi de masse bien ciblé.
À retenir : pas besoin d’innover pour obtenir du feedback, si l’essentiel est bien posé.
17. OUIGO
OUIGO ne s’éparpille pas. L’intro rappelle le trajet, puis une phrase simple :
“Vous pouvez nous aider en partageant vos impressions”.
Pas de contexte superflu, pas de storytelling. Un CTA rose fluo très visible (“Je donne mon avis”) et une promesse claire : “quelques minutes”.
18. TGV Inoui
Une interface pensée pour smartphone, un design réduit à l’essentiel, et un formulaire intégré dans l’e-mail. Résultat : une expérience fluide post-trajet.
À retenir : quand le timing est bon (juste après le service), le reste doit aller vite.
19. CapitReal
Trois niveaux : remerciement, explication, appel à l’action. Avec en prime une accroche sur “moins de 3 minutes”. Clair, pro, et bien construit.
À retenir : l’UX e-mail n’est pas que visuelle, elle est aussi rythmique. Ici, tout s’enchaîne naturellement.
20. HeisenB
Le message est signé, avec prénom, photo et contact. L’objet : “1 minute pour nous aider”. C’est personnalisé, incarné, assumé. On est loin de l’email automatique.
À retenir : quand on montre qu’il y a une vraie personne derrière, on obtient de vrais retours.
Conclusion – Ce qui déclenche une réponse, c’est l’approche
Envoyer un e-mail pour demander un avis, c’est facile.
Envoyer un e-mail qui obtient une réponse, c’est une autre histoire.
Dans ces 20 exemples, ce qui fait la différence, ce n’est pas la longueur du message ou la couleur du bouton. C’est la posture.
👉 Les e-mails qui fonctionnent sont :
- contextualisés (on sait de quoi on parle, à quel moment)
- engageants sans forcer (pas de pression, mais une vraie raison de répondre)
- alignés avec la marque (même ton, même univers)
- fluides à lire et à cliquer, surtout sur mobile
Si vous devez retenir une chose : posez-vous la question « Qu’est-ce que l’utilisateur gagne à répondre ? » Pas vous, lui.
Vous avez aimé ces exemples de mails de satisfaction ? Très bien. Mais l’email marketing, ça ne s’arrête pas à une bonne enquête post-achat.
👉 Pour optimiser chaque étape du parcours client — de l’objet jusqu’au clic — voici les ressources à ne pas manquer :
- Le guide pour booster vos objets d’emailings : parce que sans ouverture, aucun taux de clic ne suit.
- Comment choisir son logiciel emailing ? Automation, segmentation, délivrabilité… On vous aide à faire le tri.
- 10 exemples d’emails de relance panier qui convertissent, pour ne plus laisser vos ventes s’évaporer.
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