Beaucoup d’entreprises dans le tourisme qui se lancent sur internet n’arrivent pas à réussir. Soit par un manque de trafic sur leur site, soit par une monétisation inefficace.
Après avoir lancé un site de tourisme à près de 100 000 visiteurs/mois, je pense avoir des techniques intéressantes que je vais vous partager ici. C’est grâce à certaines techniques que j’ai réussi en peu de temps à obtenir autant de trafic et à générer plus de 4 000€ de bénéfice par mois pour mon entreprise.
Malheureusement, en partie à cause du coronavirus, mon entreprise est sur le point de faire faillite. Mais c’est en partie ma faute aussi, comme je vous l’expliquerai plus bas dans cet article.
Mais alors, comment bien référencer un site de tourisme ? Comment bien le monétiser ? Quelle erreur stratégique ai-je commise pour connaître une chute aussi rapide ?
Je raconte tout ici en vous partageant également mon parcours.
Une bonne stratégie SEO est importante
Si vous souhaitez faire grandir votre site et voir son trafic exploser, il va vous falloir avoir recours à différentes techniques SEO.
Celles-ci vous permettront de rapidement faire monter votre site dans les moteurs de recherche pour arriver en top recommandations. Quand je parle de top recommandation, je parle du TOP 3. Au-delà, le trafic apporté est généralement très faible (sauf si la requête a un volume de recherche extrêmement important). Encore aujourd’hui, j’utilise ces techniques puissantes qui peuvent vous rapporter énormément de visiteurs.
En 2015, lorsque je mets mon premier site consacré à Lisbonne en ligne (Bonjourlisbonne.fr), je me dis qu’il faut frapper fort en stratégie de référencement. Je commence déjà à travailler énormément sur le contenu.
Je décide d’écrire plus de 150 articles en rapport avec le tourisme à Lisbonne, ce qui fait que je deviens le site avec le plus de contenu sur Lisbonne en quelques mois. Tous sont optimisés pour le SEO bien sûr.
Je fais en sorte que l’architecture du blog reste simple et que tout soit disponible très rapidement (en moins de 2 clics).
La plupart de mes articles tournent autour de 800 mots, sont optimisés et ont un titre efficace. Pour les mots-clés, je mets en place toute une manœuvre pour être le plus pertinent possible.
Je consulte d’abord tous les monuments, jardins ou activités touristiques disponibles à Lisbonne. Muni d’outils d’analyse SEO avancés comme Ahrefs, Semrush ou Sistrix, j’effectue des recherches sur les lieux relevés précédemment.
Cet outil (indispensable !) permet d’afficher les différents mots-clés les plus recherchés sur Internet en rapport avec le lieu en question, tout en affichant leur difficulté à se positionner en première page (même si cela aurait été mieux de savoir par rapport au TOP 3 je trouve). Ainsi, je suis sûr de posséder le mot-clé parfait qui me permettra d’attirer facilement un grand nombre de visiteurs.

Je privilégie aujourd’hui la visibilité via des partenariats éditoriaux, des collaborations avec des créateurs de contenu et la participation à des communautés spécialisées (groupes Facebook, Discord, Slack, etc.), les annuaires et forums traditionnels étant de moins en moins efficaces.
Je contacte les sites qui possèdent des liens morts (ainsi que ceux qui linkent vers ces liens morts) et je leur propose de remplacer ces liens par les miens. Pas besoin que les liens soient parfaitement cohérents avec ceux à remplacer, comme je le montre avec la capture d’écran ci-dessous.

Enfin, je privilégie aujourd’hui les collaborations éditoriales authentiques et les échanges de visibilité croisée, en veillant à respecter les recommandations actuelles de Google sur les liens sponsorisés et le contenu invité.
Je corrige également des articles d’autres blogueurs qui ne sont plus à jour, en échange d’une mention de mon site.
J’invite des créateurs de contenu et influenceurs voyage (blogueurs, YouTubeurs, Instagrammeurs, TikTokeurs) pour collaborer sur des formats variés (articles, vidéos, stories, reels), ce qui permet d’élargir la portée et de diversifier les sources de trafic.
Ce sont toutes des stratégies intelligentes, white hat, faciles à mettre en place. Elles peuvent mettre du temps et demander de l’organisation, mais cela vaut clairement la peine.
Ces nombreuses stratégies m’ont permis de rapidement faire connaître mon blog au public et d’indiquer à Google que je maîtrisais le secteur du tourisme à Lisbonne.
Ses effets sur mon site consacré à Lisbonne, et sa monétisation
Les effets sur mon site bonjourlisbonne.fr ont été très rapides. La première année, j’ai constaté une forte croissance du trafic sur mon blog.
À ce moment-là, j’ouvre alors mon entreprise et j’emploie différents coéquipiers pour m’aider dans mon projet. Ces derniers s’occupent de la vie du site, gèrent les différents partenariats que j’ai pu mettre en place avec les commerçants et guident mes clients dans la visite de la ville.
Un an plus tard, mon business explose. Le trafic annuel a continué à croître de façon significative.

Je dois ce succès à ce travail de référencement.
Une monétisation efficace
Grâce aux visiteurs que le référencement m’a ramené, j’ai pu dégager un bénéfice net régulier.
La monétisation a été facile, il a suffit de développer des partenariats et affiliations avec tout ce qui intéresse les voyageurs et là où ils dépensent de l’argent. Mais beaucoup de sites se contentent de proposer simplement de l’affiliation en recommandant des plateformes comme GetYourGuide, Viator ou Tiqets.
C’est bien de faire cela, mais ce n’est pas l’idéal. Pourquoi ?
Tout simplement car en passant par un site de réservation intermédiaire, la commission est moindre naturellement. Le site de réservation fait le lien entre le site qui apporte le client, et le prestataire de service.
Du coup, je suis allé négocier directement avec des prestataires et établissements pour doubler ou tripler mes commissions. C’est ce que j’ai fait notamment avec du transfert aéroport par exemple. C’est moi qui prends directement les demandes de réservation sur mon site.
Une autre possibilité est de lancer ses propres services, comme ce que j’ai fait avec des visites guidées. Cela demande de gérer les réservations, de trouver des personnes pour effectuer les visites sur place. Mais les revenus sont bien plus intéressants.

Une monétisation efficace demande du temps pour démarcher ses propres partenaires et développer ses propres services, mais c’est ce qui fait que l’entreprise aura un réel bénéfice. C’est ainsi ce premier site est déjà très rentable.
C’est pourquoi début 2019, je me lance à la conquête de Rome avec Bonjour Rome.
Cette fois-ci, je reste prudent et je développe le site petit à petit. Après une petite année d’efforts, c’est très intéressant. En effet, le site consacré à Rome a généré un trafic notable dès la première année.
Comme pour Lisbonne, je me suis concentré sur un gros travail de référencement couplé avec l’écriture d’un grand nombre d’articles de qualité sur les principaux endroits à visiter (exemple avec cet article sur le Colisée).

Le site étant encore assez nouveau et petit, je veux être prêt pour la haute saison touristique à venir. J’engage alors la quasi-totalité de ma trésorerie dans cette bataille.
J’engage plusieurs personnes pour m’aider pour le référencement, pour la communication, pour la rédaction d’articles. D’autres personnes sur place pour trouver des partenaires, une autre personne pour commencer à répondre aux mails.
Vouloir aller trop vite et investir quasiment tout en quelques semaines a été mon erreur.
Le désastre de la crise sanitaire
Malheureusement, la crise sanitaire mondiale a eu un impact brutal sur mon activité, entraînant une chute rapide du chiffre d’affaires.
En effet, lors de la pandémie de coronavirus, les frontières se ferment une par une. L’Italie fait partie des pays les plus touchés. Les magasins ferment, les lieux touristiques aussi et les clients annulent un par un leur voyage. Le tourisme est alors au point mort. Mes partenaires ne connaissent aucune rentrée d’argent et doivent également reporter leur paiement.

Du jour au lendemain, je ne touche plus aucun revenu de mes sites. Bien sûr, j’ai dû me séparer de mes équipes le temps que la crise se dissipe.
Je continue à travailler sur le référencement de mes sites, dans l’espoir que le tourisme reprenne au plus vite.
En plus de mes dépenses personnelles, je connais des dépenses professionnelles inéluctables. En effet, il me faut maintenir les sites fonctionnels le temps que la crise passe, j’ai des coûts d’entreprise, des factures à régler…
Lorsque le tourisme reprendra, je pourrai reprendre contact avec mes partenaires et relancer mon activité touristique.
Je pourrai également relancer mes projets à Rome et proposer une offre touristique adaptée aux nouvelles attentes des voyageurs. Mes clients reviendront vite profiter de mes services et de vacances inoubliables tant au Portugal qu’en Italie. Tout du moins je l’espère.
Courage à tous les professionnels dans le domaine du tourisme et n’hésitez pas à suivre les conseils énoncés dans cet article !
Entrepreneur web et grand voyageur, j’ai décidé de vivre de ma passion en lançant des sites de tourisme. J’y partage mes conseils et propose des produits et services adaptés aux voyageurs.
Questions fréquentes
Quels ont été les signaux faibles annonçant la chute de l’entreprise de tourisme en ligne ?
Sur le terrain, on remarque souvent que la chute d’une startup ne se fait jamais du jour au lendemain. Dans le cas d’une entreprise de tourisme en ligne, les premiers signes sont généralement une courbe de croissance qui plafonne alors que les coûts marketing continuent d’augmenter, et un taux de réachat client qui stagne ou diminue. Lors d’un projet similaire, on a vu que le moindre retard dans la mise à jour des fonctionnalités du site ou des problèmes récurrents de support client créent un terrain glissant. Autre signal : la dépendance excessive à un canal d’acquisition (comme Google Ads) qui, en cas de changement d’algorithme ou de coût, peut étrangler la rentabilité. Ces signaux faibles passent souvent sous le radar, car au quotidien, l’équipe est focalisée sur l’opérationnel et la croissance à court terme. L’expérience m’a appris que la vigilance sur ces indicateurs précoces est cruciale, surtout dans un secteur aussi concurrentiel que le tourisme en ligne.
Quelles erreurs stratégiques ont été commises lors du développement de l’entreprise ?
Quand on analyse les parcours de startups ayant fait faillite dans le tourisme en ligne, une erreur fréquente est de sous-estimer la saisonnalité et la volatilité du marché. J’ai vu plusieurs entreprises trop miser sur des investissements massifs en technologie ou en communication sans avoir validé un funnel de vente rentable. Sur le terrain, dépenser trop tôt sur l’acquisition, sans s’assurer d’une expérience utilisateur solide ou d’un produit vraiment différenciant, précipite les difficultés. Dans ce secteur, ne pas nouer assez tôt des partenariats stratégiques (agences de voyage, hébergeurs) peut également freiner la croissance. Enfin, ignorer l’évolution des attentes clients, comme la demande croissante pour le mobile ou le paiement fractionné, a coûté cher à certains de mes clients.
Quels enseignements retenir avant de lancer sa propre plateforme de réservation ?
D’après l’expérience accumulée sur plusieurs lancements, il est fondamental d’investir très tôt dans la connaissance utilisateur : comprendre les nouveaux comportements de réservation, tester rapidement des parcours clients, et adapter l’offre en continu. L’autre leçon majeure, c’est de soigner son pilotage financier. Dans un cas concret, une startup a coulé par manque de visibilité sur sa trésorerie à six mois. Un suivi hebdomadaire des KPI (taux de conversion, coût d’acquisition client, churn) s’avère indispensable. Enfin, il ne faut pas sous-estimer la gestion des avis clients et des incidents post-vente, qui peuvent faire ou défaire la réputation en ligne. En résumé : agilité, pragmatisme et pilotage serré sont les clés pour éviter les écueils rencontrés par cette entreprise de tourisme.
Comment la gestion de crise a-t-elle été abordée lors de la chute de l’activité ?
Dans ce type de contexte, on observe souvent que la gestion de crise est trop tardive ou désorganisée. J’ai vu des fondateurs hésiter entre tout arrêter ou tenter un pivot de dernière minute, ce qui dilue l’efficacité des actions. Lorsque la confiance des équipes commence à s’effriter, il devient difficile d’imposer une direction claire. On retrouve aussi un manque d’anticipation sur le plan social : absence de communication transparente, ce qui nourrit l’incertitude. Un cas récent m’a montré qu’installer très tôt un comité de crise (même informel), s’entourer de conseils externes spécialisés et planifier différents scénarios aurait pu limiter la casse, tant en interne qu’auprès des partenaires et clients.
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