Vendre, c’est bien. Gagner de l’argent, c’est mieux. Et c’est là que le taux de marge entre en jeu. Ce petit indicateur sans prétention, c’est lui qui fait la différence entre une activité qui tourne et une boîte qui rame.
Le problème ? Beaucoup d’entreprises pilotent à l’instinct. Prix posés au doigt mouillé, rentabilité floue, décisions prises sans vraie boussole. Résultat : des produits vendus à perte, des stratégies bancales, et une croissance qui plafonne.
- C’est quoi ? Le pourcentage de gain réalisé sur un produit par rapport à son coût.
- Exemple : acheté 60 €, vendu 100 € = marge de 66,7 %
- Pourquoi c’est utile ? Fixer les bons prix, éviter les ventes à perte, piloter la rentabilité.
- Attention à ne pas confondre avec le taux de marque (basé sur le prix de vente, pas le coût d’achat).
Un bon taux de marge, c’est la base pour un business rentable.
Alors on remet les choses à plat. C’est quoi, exactement, un taux de marge ? Comment ça se calcule ? Qu’est-ce que ça dit de votre business ? Et surtout : comment l’utiliser (vraiment) pour prendre de meilleures décisions, fixer les bons prix, et améliorer vos marges ?
Comprendre la notion de taux de marge

Le taux de marge, c’est l’indicateur qui dit si vous vendez pour gagner… ou pour perdre. Il mesure ce que vous gagnez réellement sur un produit ou un service, une fois les coûts de base payés. Ni plus, ni moins.
Indispensable pour piloter une entreprise, il permet d’ajuster les prix, de comparer la performance d’une activité, et d’éviter les ventes à perte. L’Insee l’utilise pour suivre la santé des entreprises en France – c’est dire s’il pèse.
Prenons un exemple simple : vous achetez un produit 60 €, vous le vendez 100 €. Résultat : une marge brute de 40 €, soit un taux de marge de 66,7 %. C’est ce chiffre-là qu’il faut suivre de près.
Le taux de marge est le pourcentage de bénéfice réalisé sur un produit ou service par rapport à son coût de revient. Un vrai repère pour piloter et décider
Différence entre taux de marge et taux de marque
Deux notions qu’on confond souvent. Pourtant, elles ne racontent pas la même histoire :
- Le taux de marge regarde le prix d’achat pour mesurer ce que vous gagnez.
- Le taux de marque, lui, part du prix de vente pour savoir combien vous gardez.
Prenons le même cas : achat à 60 €, revente à 100 €.
Indicateur | Formule | Base utilisée | Résultat |
Taux de marge | (100 – 60) / 60 | Prix d’achat | 66,7 % |
Taux de marque | (100 – 60) / 100 | Prix de vente | 40 % |
Le premier est utile pour piloter les coûts, le second pour fixer vos prix.
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Les différentes méthodes de calcul du taux de marge

Pas de panique : le taux de marge, ce n’est pas qu’une formule abstraite. Il existe plusieurs façons de le calculer selon ce qu’on veut mesurer. La marge brute donne une première idée de ce que rapportent vos produits une fois les dépenses directes couvertes. La marge nette, elle, va plus loin en intégrant toutes les charges liées à l’activité. Voici comment y voir clair.
Calcul du taux de marge brute
C’est le plus courant. Il mesure la différence entre ce que vous vendez et ce que ça vous coûte (hors charges annexes). On parle ici de marge commerciale ou marge sur coût de revient.
Formule :
Taux de marge = (Marge brute / Coût de revient) × 100
Exemple simple à suivre :
- Vous vendez un produit à 100 € HT
- Il vous a coûté 60 € HT à produire ou acheter
- Marge brute = 100 – 60 = 40 €
- Taux de marge = (40 / 60) × 100 = 66,7 %
Calcul du taux de marge nette
La marge nette, c’est la version complète. Elle tient compte de toutes les charges : salaires, loyer, impôts, etc. Elle permet de savoir ce qu’il vous reste réellement à la fin.
Formule :
Taux de marge nette = (Résultat net / Chiffre d’affaires HT) × 100
Exemple :
Si votre CA est de 100 000 € HT et votre résultat net de 15 000 € → Taux de marge nette = 15 %
Type de marge | Formule | Prend en compte… |
Marge brute | (Marge / Coût de revient) × 100 | Achat ou production |
Marge nette | (Résultat net / Chiffre d’affaires HT) × 100 | Charges totales de l’entreprise |
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Cas spécifiques à connaître
Selon votre activité, le calcul peut varier. Voici quelques cas à anticiper :
- Produits multiples : chaque gamme a un taux de marge différent. À calculer séparément.
- Services : pas de coût d’achat direct ? On raisonne en temps passé (et coût horaire).
- Secteurs réglementés : en pharmacie, par exemple, le taux de marge dépend du prix :
- PFHT ≤ 22,90 € → marge plafonnée à 26,1 %
- PFHT > 22,90 € → plafonnée à 10 %
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Exemples concrets de calculs du taux de marge
Un même taux peut cacher des réalités très différentes. Voici trois cas d’entreprises qui illustrent comment se calcule (et surtout, se comprend) une marge selon le secteur.
Secteur d’activité | Prix de vente HT | Coût total HT | Marge brute HT | Taux de marge (%) | À retenir |
Agence digitale | 10 000 € | 4 000 € | 6 000 € | 150 % | Marges solides, peu de charges variables. |
E-commerce textile | 60 € | 35 € | 25 € | 71,4 % | Dépendance au volume, attention aux frais cachés. |
Restauration | 25 € | 12 € | 13 € | 108,3 % | Marge brute correcte, mais charges fixes très importantes. |
Agence digitale (services B2B)
Une agence facture la refonte d’un site à 10 000 € HT. En interne, le projet a nécessité 4 jours de développement, 2 jours de gestion de projet, et l’intervention d’un graphiste externe. Le coût total estimé : 4 000 € HT.
- Marge brute : 10 000 – 4 000 = 6 000 €
- Taux de marge : (6 000 / 4 000) × 100 = 150 %
Ici, la marge élevée reflète le fort levier de rentabilité des prestations intellectuelles, surtout quand l’équipe est bien organisée. Le temps, c’est littéralement de l’argent.
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E-commerçant dans la mode (produits physiques)
Un e-shop vend un pull à 60 € HT. Le coût d’achat fournisseur est de 30 € HT, auquel s’ajoutent environ 5 € de frais logistiques (stockage, expédition).
- Marge brute : 60 – (30 + 5) = 25 €
- Taux de marge : (25 / 35) × 100 = 71,4 %
Le e-commerçant joue ici sur le volume et l’optimisation logistique. La marge est correcte, mais sensible aux coûts cachés (retours, promotions, SAV…).
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Restaurant indépendant (activité de service avec production)
Un plat vendu 25 € coûte 12 € en matières premières (aliments, emballages, énergie). Les charges fixes (salaire, loyer…) ne sont pas incluses ici.
- Marge brute : 25 – 12 = 13 €
- Taux de marge : (13 / 12) × 100 = 108,3 %
En restauration, la marge brute semble confortable, mais elle doit absorber toutes les charges fixes. L’important, c’est le taux de marge nette (et le remplissage de la salle).
Ces trois cas montrent qu’un bon taux ne suffit pas : il faut aussi comprendre ce qu’il recouvre. Même à 150 %, une marge peut être fragile si les coûts indirects flambent.
À quoi sert vraiment le taux de marge ?
Ce n’est pas juste une donnée à coller dans un tableau Excel. Le taux de marge, c’est un outil de pilotage. Il vous dit si vous vendez bien… ou si vous bossez à perte.
Pour une entreprise, c’est lui qui permet d’ajuster les prix, d’éliminer les offres peu rentables, et d’orienter les efforts là où ça rapporte. Bref, de prendre des décisions avec des chiffres, pas à l’instinct.
Une boîte de services qui suit ses marges de près va vite repérer que certaines missions mangent tout le temps sans générer de cash. Résultat : elle revoit ses tarifs, réduit la voilure sur les offres non rentables, et dégage de la marge nette.
Pourquoi suivre son taux de marge, concrètement :
- Caler ses prix sur la réalité des coûts.
- Prioriser les produits ou services les plus rentables.
- Éviter les fausses bonnes idées commerciales (genre, la remise qui flingue la marge).
- Piloter la rentabilité sur la durée.
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Analyse des résultats : comment interpréter son taux de marg

Un taux de marge élevé, ça peut faire rêver. Mais encore faut-il comprendre ce qu’il signifie – et surtout ce qu’il cache.
Un taux faible n’est pas forcément un problème… si vos volumes compensent. À l’inverse, un taux élevé peut masquer des coûts fixes énormes qui plombent votre rentabilité nette. Bref, un bon taux de marge, c’est celui qui colle à votre modèle économique et à votre secteur.
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En France, le taux moyen de marge dans les entreprises marchandes (hors agriculture et finance) tourne autour de 32,9 % en 2023, après 26,6 % en 2017. Mais ce chiffre, à lui seul, ne veut pas dire grand-chose : tout dépend de votre activité.
Taux de marge : à partir de quand c’est “bon” ?
Secteur | Taux de marge “correct” | Taux de marge “élevé” |
Industrie manufacturière | > 20 % | > 35 % |
Commerce de détail | > 30 % | > 50 % |
Restauration | > 65 % (avant charges fixes) | > 70 % |
Services B2B | > 25 % | > 40 % |
BTP | > 15 % | > 25 % |
Ces chiffres sont des repères. Il faut toujours les croiser avec d’autres indicateurs : charges fixes, saisonnalité, rentabilité nette…
Les erreurs fréquentes (et coûteuses) dans le calcul du taux de marge
Le taux de marge, sur le papier, c’est simple. Mais en pratique, il suffit d’une confusion pour fausser tout votre pilotage. Voici les pièges les plus courants… et comment les éviter.
Confondre taux de marge et taux de marque
❌ Erreur : Utiliser le prix de vente comme base de calcul au lieu du coût d’achat.
✅ Correction : Pour le taux de marge, la formule est bien (marge / coût d’achat HT) × 100.
Oublier des charges dans le calcul de la marge nette
❌ Erreur : Ne prendre en compte que les coûts d’achat sans intégrer les frais généraux, salaires ou amortissements.
✅ Correction : La marge nette s’appuie sur le résultat net, après toutes les charges.
Calculer la marge en TTC au lieu de HT
❌ Erreur : Intégrer la TVA dans le prix de vente ou le coût de revient.
✅ Correction : Toujours raisonner hors taxes pour ne pas gonfler artificiellement les marges.
Utiliser un prix d’achat erroné ou variable sans le lisser
❌ Erreur : Prendre le dernier prix payé sans tenir compte des fluctuations ou remises.
✅ Correction : Utiliser un coût moyen pondéré pour une vision réaliste.
Appliquer le même taux de marge à tous les produits ou services
❌ Erreur : Uniformiser la marge sur des offres très différentes.
✅ Correction : Calculer une marge par produit ou segment, surtout si vos coûts varient.
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Taux de marge et stratégie de prix : comment fixer le bon tarif ?
Le taux de marge ne sert pas qu’à évaluer la rentabilité d’un produit. C’est aussi un outil stratégique pour construire vos prix de vente. En clair, si vous connaissez votre coût d’achat et votre objectif de marge, vous pouvez déterminer le juste prix pour rester compétitif tout en protégeant vos marges.
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La formule à retenir :
Prix de vente HT = Coût d’achat HT ÷ (1 – Taux de marge souhaité)
Exemple :
Vous vendez un produit que vous achetez 60 € HT, et vous visez une marge de 40 %.
Prix de vente HT = 60 ÷ (1 – 0,40) = 100 € HT
Résultat : vous atteignez votre objectif de rentabilité tout en gardant la main sur votre positionnement prix.
Entre 2000 et 2005, certaines industries ont vu leurs marges grimper de 2 à 3 % par an, avec un pic à +5 % en 2005. Ce n’est pas arrivé par hasard : elles ont ajusté leurs prix en fonction des objectifs de marge, pas juste des coûts.
Au-delà du taux de marge : les autres indicateurs à suivre de près
Le taux de marge est un bon début, mais à lui seul, il ne donne pas une vision complète de la santé financière de votre business. Pour piloter efficacement la rentabilité de votre entreprise, il faut le croiser avec d’autres KPIs.
Voici ceux à avoir dans votre radar :
- Marge commerciale : différence entre le prix de vente HT et le coût d’achat HT. Indispensable pour mesurer la performance sur les produits revendus.
- Taux de marque : rapport entre la marge commerciale et le prix de vente. Il vous aide à fixer un prix en partant d’un objectif de marge.
- Seuil de rentabilité : chiffre d’affaires minimum à réaliser pour couvrir l’ensemble des charges (fixes et variables).
- Résultat net : ce qui reste une fois toutes les charges déduites. C’est le vrai KPI de rentabilité globale.
- Coût d’achat unitaire : essentiel pour suivre les variations de vos fournisseurs et ajuster vos prix en conséquence.
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Récapitulatif des indicateurs à suivre
Indicateur | Ce qu’il mesure | Pourquoi c’est utile |
Marge commerciale | Rentabilité par produit | Suivre vos ventes en temps réel |
Taux de marque | Rentabilité sur le prix de vente | Aide à construire vos prix stratégiques |
Seuil de rentabilité | Point mort du business | Savoir à partir de quand vous gagnez de l’argent |
Résultat net | Rentabilité globale | Vision claire de la performance de l’entreprise |
Coût d’achat unitaire | Coût d’approvisionnement | Piloter vos marges dès l’achat |
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Un bon taux de marge, c’est plus qu’un chiffre : c’est une boussole
Que vous vendiez des produits ou des services, en ligne ou en physique, votre taux de marge reste un indicateur central. Il reflète la rentabilité réelle de vos activités, vous aide à ajuster vos prix de vente, à mieux piloter vos coûts et à prendre des décisions éclairées.
Mais attention : un bon taux de marge ne se décrète pas, il se calcule, se suit et s’interprète dans le contexte de votre secteur d’activité, de votre volume de ventes, et de vos charges fixes. Et surtout, il ne doit pas être analysé isolément, mais en lien avec d’autres indicateurs clés.
En résumé : comprendre votre formule de taux de marge, c’est mieux piloter votre marge d’entreprise, sécuriser votre modèle économique et poser les bases d’une croissance durable.
FAQ – Tout ce qu’il faut savoir sur le taux de marge
Comment se calcule un taux de marge ?
Le taux de marge se calcule en divisant la marge (prix de vente – coût d’achat ou de revient) par le coût d’achat ou de revient, puis en multipliant le résultat par 100. Par exemple :
Taux de marge = (30 € de marge / 100 € de coût) × 100 = 30 %
Quelle est la différence entre taux de marge et taux de marque ?
Le taux de marge part du coût d’achat, le taux de marque du prix de vente. Même logique, mais deux angles différents. Le taux de marque est souvent utilisé pour fixer un prix, le taux de marge pour analyser la rentabilité.
Quel est un “bon” taux de marge pour une entreprise ?
Tout dépend du secteur. En France, le taux de marge moyen est de 32,9 % en 2023. Mais certains secteurs, comme le conseil, peuvent viser bien plus haut, tandis que d’autres, comme la grande distribution, fonctionnent avec des marges plus faibles.
Pourquoi mon taux de marge est élevé mais ma rentabilité faible ?
Parce que la marge ne fait pas tout ! Si vos charges fixes sont trop lourdes ou si vos volumes de vente sont trop faibles, même une bonne marge ne suffira pas à dégager du résultat net.
Dois-je calculer le taux de marge pour chaque produit ou globalement ?
Les deux. Un taux global vous donne une vue d’ensemble, mais un calcul par produit/service permet de repérer ce qui rapporte… et ce qui coûte.
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