Rien de tel qu’une belle histoire pour vendre un produit. Le secteur du marketing l’a bien compris depuis plusieurs années déjà. Et aujourd’hui, ce sont les startups qui l’utilisent beaucoup pour convaincre les investisseurs de leur faire confiance. Parce qu’il fait appel à leurs sentiments, le storytelling est une bonne manière d’attirer l’attention de vos visiteurs, mais aussi de vous créer une bonne image de marque et in fine de booster vos ventes.
De grandes entreprises ont bâti leur renommée sur du storytelling. C’est le cas d’Apple notamment, qui a construit son histoire autour de leaders charismatiques. Tout le monde sait que la marque à la pomme a vu le jour dans un garage, qu’elle a connu un succès phénoménal après des années de galère et d’acharnement. Tout le monde suit régulièrement les keynotes qui annoncent la sortie de ses nouveaux produits. C’est pourquoi des milliers de personnes à travers le monde font la queue devant les boutiques à chaque nouvel iPhone.
Comment alors faire aussi bien pour capter l’attention de vos visiteurs et augmenter vos ventes ? Voici trois grands principes à suivre pour mener à bien votre storytelling.
Principe n°1 : le vrai héros ce n’est pas vous, mais votre client
La première erreur que vous pouvez faire dans l’élaboration de votre stratégie marketing est de vous attribuer le rôle du héros. Il ne faut pas chercher à mettre votre marque ou vos produits sous les projecteurs. Le vrai héros, c’est le client. C’est lui qu’il faut mettre en avant.
Partant de ce principe, il faut que votre narration tourne autour de votre audience. La meilleure façon de le faire est d’utiliser du contenu généré par les utilisateurs (UGC, pour User-generated content) dans vos communications, en vous appuyant sur les plateformes sociales émergentes et les formats interactifs aujourd’hui largement adoptés, comme les vidéos courtes, les stories ou les avis vidéo, qui favorisent l’engagement et la viralité.
L’un des exemples bien connu est celui de Coca-Cola. En 2016, la marque américaine sortait des bouteilles avec le prénom de ses clients imprimé sur l’étiquette. A travers le monde, les consommateurs étaient invités à partager leur selfie avec leur bouteille avec le hashtag #Shareacoke. Un volume impressionnant de contenus a été créé. Résultat : une belle visibilité et du contenu réutilisable pour Coca-Cola.

Autre exemple, de nombreux e-commerçants de mobilier intègrent désormais des photos et vidéos authentiques de clients dans leurs fiches produits. En plus des visuels professionnels, les internautes peuvent découvrir des mises en situation réelles, souvent enrichies par des fonctionnalités de réalité augmentée ou de visualisation 3D, pour mieux se projeter dans leur propre intérieur. Une bonne manière de vendre davantage en leur montrant à quel point ils subliment une pièce et à quel point les clients sont ravis. Une histoire. Toujours raconter une histoire.
Principe n°2 : trouver la quête de votre histoire
Vous l’avez compris, vous ne pouvez pas être le héros (désolé). Mais dans toute histoire, le vrai héros, le client, doit mener à bien une quête. Pour augmenter son engagement et le convaincre d’apporter du contenu ou/et d’acheter, il faut faire appel à ses sentiments. Pour y arriver, vous devez vous poser quelques questions :
- Quelles émotions provoquent vos produits ?
- Qu’est ce que vos clients veulent en tirer ?
- Que ressentent-ils avant l’achat ?
- Comment vont-ils se sentir après l’achat ?
- Quelle personne vont-ils devenir en achetant ce produit ?
Par exemple, une grande partie de la communication de la marque Go-Pro repose sur du contenu généré par les utilisateurs. Grâce à leur caméra embarquée, ils peuvent partager leurs meilleures prouesses. De cette manière, ils montrent à quel point ils sont doués dans tel ou tel sport ou qu’ils n’ont peur de rien. L’internaute, en voyant ces vidéos sur le site internet, a envie de vivre le même genre de sensations. Il veut lui aussi prouver aux autres qu’il est capable de grandes choses.
Pour rester dans le domaine du sport, prenons également l’exemple de Nike. Sur son site, la marque met régulièrement en avant des histoires inspirantes, souvent portées par des campagnes inclusives et interactives, qui valorisent la diversité et l’engagement communautaire autour du sport. Ces campagnes utilisent fréquemment des formats immersifs et personnalisés pour renforcer l’identification du public. De cette manière, Nike touche aux émotions de l’internaute et met en avant ses valeurs : les petites filles ont leur place dans le football. S’il adhère au message, l’internaute aura davantage envie de faire partie de la communauté.
Principe n°3 : Soyez le meilleur ami du héros
Le fait que le client soit le héros ne veut pas dire que vous ne participez pas à cette quête. Bien au contraire, il faut que vous jouiez le rôle du meilleur ami. Le Sam de Frodon, le Ron de Harry Potter, le Jarvis de Tony Stark, bref, celui sans qui le héros n’est rien.
Cela vaut pour une multitude de produits et services. Prenons Pierre par exemple. En buvant un Coca-Cola, Pierre a passé un super moment entre amis, en achetant un nouveau meuble télé Made, il a pu inviter sa famille à jouer à des jeux-vidéo, en s’achetant une Go-Pro, il a pu filmer son vol en parachute, en commandant des chaussures Nike, il a pu courir son marathon.
Le but est de faire comprendre au public qu’avec votre produit, il va pouvoir accomplir de grandes choses. Vous lui fournissez l’équipement qui l’aidera à accomplir sa quête.
Le message ne doit pas être :
- Achetez ce produit et vous ferez grossir notre compte en banque
Mais :
- Achetez ce produit, et ensemble, nous allons contribuer à changer le monde
Bon, bien sûr, il faut tout de même rester mesuré. Si la promesse est trop grande, vos prospects n’y croiront pas et vous passerez davantage pour des menteurs.
Les histoires font vendre
C’est un fait. Les histoires font vendre davantage. De nombreuses études ont montré que les histoires activent différentes zones du cerveau, favorisant l’empathie et la mémorisation. Cela explique pourquoi le storytelling reste une approche efficace pour capter l’attention et susciter l’engagement.
Mais cela ne veut pas dire qu’il faut chercher à raconter une histoire pour chacun de vos produits. Il faut plutôt inscrire vos produits dans cette histoire de manière globale, tout au long du parcours d’achat omnicanal, en intégrant des points de contact personnalisés et interactifs (chatbots conversationnels, recommandations basées sur l’IA, expériences immersives) pour renforcer l’engagement à chaque étape. Et pour cela, il ne faut pas oublier les 3 principes :
- 1 : Le héros, c’est le client
- 2 : Le héros doit trouver sa quête
- 3 : Le héros doit être accompagné par vous
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Questions fréquentes
Comment le storytelling peut-il réellement augmenter le taux de conversion sur un site e-commerce ?
D’après notre expérience, intégrer du storytelling dans l’e-commerce ne se limite pas à raconter une belle histoire ; cela impacte directement le comportement des visiteurs. Chez plusieurs clients, le simple fait de structurer la page produit autour d’un récit, en valorisant l’origine du produit ou l’aventure du fondateur, a boosté le temps passé sur la page de près de 35%. Un cas marquant : une marque de cosmétiques a vu son taux de conversion grimper de 2% à 3,7% après avoir introduit des portraits clients et des anecdotes d’utilisation authentiques. Ce qu’on constate aussi, c’est que le storytelling aide à lever des freins psychologiques (prix, confiance, différenciation), surtout sur des marchés concurrentiels. C’est vraiment une bascule entre un site transactionnel classique et une expérience émotionnelle — et ça se voit dans les métriques.
Quels sont les éléments concrets à intégrer dans son storytelling pour qu’il fonctionne sur une boutique en ligne ?
Quand on accompagne des e-commerçants, on remarque que le storytelling efficace n’est pas qu’une question de mots : il s’agit de rendre visibles des éléments-clés. Ça passe par des photos ‘dans la vraie vie’, des témoignages vidéo, voire des extraits de conversations clients. Par exemple, sur une boutique déco, ajouter des histoires d’acheteurs (“Ce plaid m’a réconciliée avec l’hiver !”) a totalement changé la perception des produits. Autre point essentiel : la cohérence entre l’histoire contée et le branding (visuels, ton employé, valeurs). Un client a vu son panier moyen augmenter de 15% simplement en liant chaque catégorie à un chapitre de son histoire d’entreprise. Les FAQs narratives, aussi, sont une bonne astuce souvent sous-exploitée.
Est-ce que le storytelling fonctionne sur tous les types de produits e-commerce, même les plus techniques ?
Sur le terrain, on a constaté que le storytelling fonctionne aussi bien pour des produits techniques que pour des articles du quotidien. Par exemple, un site spécialisé en matériel électronique a humanisé ses pages via des anecdotes d’ingénieurs sur le développement produit et des success stories clients (notamment des PME ayant fait évoluer leurs process grâce à l’achat). Résultat : une réduction du taux de rebond de 20% et une hausse des demandes de devis. Pour les produits techniques, l’astuce est de raconter le ‘pourquoi’ et le ‘comment’, pas juste le ‘quoi’. Donner une voix aux experts internes rassure et crédibilise, même pour des acheteurs B2B ultra rationnels.
Quels sont les principaux écueils à éviter quand on veut intégrer du storytelling dans un site de vente en ligne ?
Avec le recul, le piège numéro un qu’on observe, c’est le storytelling ‘plaqué’ : une histoire trop déconnectée du produit ou du client cible, qui sonne faux et dégrade la confiance. Par exemple, une marque de vêtements a voulu raconter une odyssée écologique sans jamais détailler les pratiques concrètes derrière – les retours clients ont vite pointé le décalage. Autre écueil : le trop-plein de texte, qui noie l’information clé. L’idéal est de mixer narration, visuels et preuves (avant/après, avis, data). Il faut aussi éviter de négliger l’A/B testing ; plusieurs clients ont validé leurs histoires auprès de vrais utilisateurs avant de les généraliser, ce qui a permis d’ajuster le ton ou la mise en scène.
Combien de temps faut-il généralement pour voir les effets du storytelling sur les KPI d’un site e-commerce ?
Ce qu’on observe en réel, c’est que les premiers signaux arrivent souvent dans les 3 à 6 semaines suivant le lancement d’un storytelling bien intégré. Chez un client dans l’univers du sport, par exemple, l’engagement sur les pages produits a augmenté dès le premier mois, avec une progression continue des ventes sur 2 trimestres. L’effet n’est pas toujours immédiat sur le chiffre d’affaires, mais des indicateurs comme le temps de session, la profondeur de visite, ou le nombre de partages sociaux progressent rapidement. C’est en ajustant au fil des retours (heatmaps, feedbacks, analytics) qu’on consolide les gains à moyen terme.
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