Depuis quelques années, la vidéo est sur toutes les lèvres, à tel point qu’entamer une campagne de communication sans y intégrer de la vidéo serait une hérésie pour beaucoup de professionnels du marketing. Seulement voila, la vidéo a un prix… et il est souvent plutôt élevé ! Toutes les entreprises ne sont pas capables de mettre 1500 €, voire bien plus, pour un petit spot vidéo institutionnel d’une trentaine de secondes. Heureusement, il existe d’autres solutions pour réussir vos vidéos si votre budget est limité, notamment avec les banques de vidéos gratuites comme Pexels, Pixabay ou Mixkit, qui sont devenues des références pour trouver des séquences libres de droits. Du simple logiciel de montage à la solution de motion design, les possibilités pour créer des vidéos professionnelles moins chères qu’en agence sont nombreuses, si vous êtes prêts à mettre la main à la patte.
Combien cela coûte-t-il de faire faire sa vidéo en agence ?
Le coût moyen pour le production d’un vidéo institutionnelle tourne autour des 1000 à 1500€. Bien-sur, il existe différents types de vidéos, plus ou moins longues, ou plus ou moins difficile à produire. Voici, pour commencer, une rapide idée du budget à prévoir si vous souhaitez passer par une agence, en fonction du type de vidéo à produire :
| Type de vidéo | Interview | Présentation produit | Film institutionnel | Live report | Motion design |
| Budget minimum | 200 € | 400 € | 600 € | 900€ | 1500 € |
| Variabilité des couts | Faible | Plutôt faible | Plutôt élevée | Élevée | Élevée |
| Budget conseillé | 400 € | 500 – 600 € | 1000 – 1200 € | Dépend de l’événement | Dépend du degré d’enrichissement de la vidéo |
| Difficulté à réaliser soi même | + | ++ | ++ | +++ | +++ |
Quel que soit votre objectif de production vidéo, passer par un professionnel nécessite donc un certain budget. Si vous n’avez pas un tel budget à votre disposition, vous allez devoir faire un maximum vous même. C’est pourquoi nous allons détailler plus bas les différentes étapes à respecter pour réussir sa vidéo avec un budget restreint.
La pré-production : comment bien préparer sa vidéo ?
Pourquoi faire une vidéo ?
La question peut sembler anodine, mais ne pas se la poser serait une erreur. A chaque étape de la création, vous devez bien conserver à l’esprit la raison qui vous a amené à faire une vidéo. Pourquoi ? Simplement pour vous éviter de partir dans plusieurs directions, vous laissant en quelques sortes emporter par votre esprit créatif. Faire une vidéo, c’est ludique, mais c’est avant tout un outil qui doit conserver un but précis et s’y tenir durant tout le processus de création.
Préparer un storyboard
Une fois la ou les objectifs de votre vidéo clairement identifiés, ne vous lancez pas tête baissée caméra à la main ! Prenez le temps de préparer un storyboard clair pour vous et, éventuellement, les équipes qui vont vous aider à produire votre vidéo. Le storyboard doit définir les grandes étapes de votre scénario. Dans l’idéal, un storyboard est découpé en plan, ou en séquence. Chaque séquence est décrite par un court texte qui explique le but de cette dernière, parfois agrémenté d’un petit dessin supposé représenter – sommairement – le décor dans lequel prendra place le tournage de cette séquence.
Timer vos séquences
L’un des principaux écueils lorsqu’on prépare une vidéo, c’est le temps. Si vous souhaitez faire une vidéo institutionnelle, il est conseillé de viser une durée courte, souvent inférieure à 1 minute 30. Les formats courts sont privilégiés sur la plupart des plateformes en ligne, car ils favorisent l’engagement et la rétention de l’audience. C’est pourquoi il est important de bien timer vos séquences, et d’aller à l’essentiel. La digression est, sans aucun doute, l’ennemi numéro un de la vidéo institutionnelle. Prenez le temps de bien timer vos séquences afin de vous assurer que votre message passera efficacement en moins de 1.30m.
Réfléchir au décor et autres accessoires
C’est l’une des clefs d’une vidéo réussie. Si votre décor n’inspire pas le spectateur, il ne vous écoutera pas. Beaucoup de vidéastes amateurs zappent cette étape, soit parce qu’ils n’y pensent pas, soit parce qu’ils estiment que ce n’est pas important : grosse erreur. C’est le décor que vous sélectionnerez qui donnera le ton de votre vidéo. Privilégiez plutôt les environnements « chauds », avec de la couleur et, surtout, de la lumière. De manière générale, la vidéo décuple les émotions. Si votre décor est négligé, le spectateur le verra comme particulièrement moche. Si, au contraire, votre décor est soigné : le spectateur aura l’impression que vous êtes dans un environnement exceptionnel. Vous connaissez surement la maxime qui veut que « la télévision rend beau », c’est en parti vrai, par ce que les professionnels de la vidéo savent parfaitement jouer sur vos émotions, notamment grâce aux décors, maquillage, lumière, etc… alors ne les négligez pas.
S’entrainer à parler devant la caméra
Dans votre vidéo, vous souhaiterez peut être prendre la parole pour présenter, par exemple, votre entreprise ou un produit en particulier. Sur le principe, c’est une excellente idée : voir le fondateur de l’entreprise s’exprimer sur son produit, avec passion et précision, peut engendrer beaucoup de confiance pour le spectateur, qui sera ainsi plus facile à convertir comme client. Mais c’est un exercice qui demande préparation si vous voulez donner le meilleur de vous même devant la caméra ! Pour ce faire, voici quelques conseils clefs à mettre en place avant de se lancer en tournage :
- Définir la proposition de valeur : Comme nous l’avons dit, vous avez une minute, ou une 1.30m tout au plus. Bien évidemment, vous ne pourrez pas présenter votre projet dans toute sa profondeur en un si court laps de temps. C’est pourquoi vous devez préparer votre speech, afin de le rendre le plus simple et efficace possible.
- Préparez votre texte : Cela coule de source, mais beaucoup ne le font pas. Avant de vous lancer en tournage, préparez votre texte au mot près, pour que ce dernier colle bien avec votre storyboard et la séquence dans laquelle il s’insère.
- Entrainez-vous : Si vous n’êtes pas une habitué de la vidéo, on vous conseille de vous préparer en deux étapes. La première, répétez votre texte devant un miroir et, si possible, en portant les mêmes vêtements que ceux prévus pour votre tournage. Cela vous aidera à vous sentir plus à l’aise le jour J. Ensuite, une fois que vous vous sentez prêts, faites quelques essais devant quelqu’un. Ce n’est pas un exercice facile, surtout si vous êtes un peu timide, mais c’est de loin la meilleure méthode pour vous préparer. Si vous parvenez à convaincre la personne devant vous, vous ferez mouche auprès de votre audience avec votre vidéo.
La production : comment bien filmer ?
A ce stade, votre storyboard est figé, et timé. Vous avez vos 1.30m de vidéo, en vous laissant une petite marge de 5-10 secondes qui vous permettront soit de donner un peu plus de temps à une séquence, ou alors de laisser de l’espace à votre habillage (nous y reviendrons plus tard). Une fois arrivé à cette étape, ne faites pas l’erreur de revenir sur votre storyboard ! C’est un écueil récurrent que l’on observe chez les vidéastes amateurs. A trop vouloir modifier des éléments de la vidéo, on finit pas ne jamais la faire… et ce n’est pas le but, bien évidemment.
Préparer son décor
Prenez le temps de fignoler tout ce qui se verra à l’image. Idéalement, vous devriez essayer plusieurs configurations, et passer derrière la caméra pour voir ce que ça donne. Parfois, la position d’un élément du décor, ou d’un accessoire, peut donner une tout autre dynamique à votre plan. Au delà l’aspect de votre décor, il y a un élément que vous ne devriez surtout pas négliger : la lumière. En effet, cette dernière est capitale dans la réalisation vidéo. Si votre image est terne, le spectateur décrochera tout de suite. Si vous souhaitez intervenir dans votre vidéo, un peu comme le ferait un créateur de contenu, il est recommandé d’utiliser un kit d’éclairage LED, désormais plus abordable et compact. De plus, les smartphones récents intègrent des fonctionnalités avancées pour la gestion de la lumière et la stabilisation, ce qui facilite la production de vidéos de qualité.
Verrouiller le lieu du tournage
Si vous tournez dans un endroit « public », ou tout du moins un endroit ou des gens sont susceptibles d’aller et venir, veillez à embaucher des régisseurs de fortune qui feront la police pour vous. Il n’y a rien de pire qu’une personne passant au mauvais moment, ou masquant la moitié de votre décor, alors que vous étiez en train de tourner une super séquence… frustration garantit.
Préparer son cadrage
Il n’y a rien de pire qu’une image mal cadrée, ou peu stable. Quelle que soit la configuration de votre tournage, on vous conseille de fixer votre caméra. Si vous possédez un pied, c’est parfait, si vous n’en avez pas, passez par le système D. Croyez en l’auteur de ces lignes : une bonne pile de livre, ou encore une chaise sur un bureau, peuvent vous offrir le cadre parfait dont vous avez besoin. N’utilisez un « caméraman » qu’en dernier recours, bien que les smartphones dernières génération proposent des stabilisateurs très efficaces.
Au niveau du cadre, veillez à ce qu’il soit aéré, tout en comprenant tous les éléments du décor que vous souhaitez voir apparaitre. Si vous souhaitez vous filmer, veillez à laisser de l’espace au dessus de votre tête, et sur vos flancs. De plus, pensez bien à intégrer vos mains dans le cadre, si c’est possible. En effet, lorsqu’on parle, le message passe autant par nos gestes que par les mots que l’on emploi.
Le droit à l’image
Ce n’est pas la première à chose à laquelle on pense lorsqu’on souhaite tourner une petite vidéo… et pourtant. Au regard de la loi, vous n’avez pas le droit de filmer qui vous voulez comme vous le voulez, même si ce sont vos employés et qu’ils sont sur leur lieu de travail. Si une personne filmée est facilement identifiable sur votre vidéo, elle pourrait se retourner contre vous pour atteinte à sa vie privée. Le but de cet article n’est pas nous improviser juriste, mais on vous conseille tout de même d’obtenir un accord écrit des personnes qui participeront à votre vidéo. Vous pourriez, par exemple, lancer un appel aux volontaires (par mail) au sein de votre entreprise, et proposer le tournage uniquement à ceux qui y répondraient favorablement. Sinon, une brève recherche sur internet vous permettra de trouver des modèles de rédaction de droit à l’image.
La post-production : quel logiciel de montage choisir ?
Vous venez de finir votre tournage, vous avez tous les rush nécessaires à la production de votre vidéo, il est donc temps de passer au montage. Plusieurs logiciels sont à votre disposition pour mener à bien votre mission :
Comment enrichir ses vidéos ?
Si vous regardez un peu la télévision, ou tout autre média vidéo, vous avez surement remarqué que les réalisateurs émaillent leurs productions d’éléments d’animation qui dynamisent considérablement l’image : on appelle ça le « motion design ». La Fabrique du Net a une bonne nouvelle pour vous : vous pouvez aussi le faire ! Lançons nous dans un petit tour d’horizon des différentes solutions d’enrichissement vidéo :
Pitchy
Pitchy est une start-up française spécialisée dans le motion design. Leur logiciel, basé sur un modèle « SaaS » (Software as a Service, ou en français logiciel en tant que service) vous permet de vous connecter au site pitchy.fr et d’accéder à différents modèles de vidéo animés, que vous pourrez personnaliser à volonté, tout en y intégrant vos propres médias (photo, vidéo, logo, musique…). La start-up Parisienne s’est faites une place de choix aux cotés de nombreuses entreprises du CAC 40, on vous le conseille.
2E Motion
Une autre écurie française à l’honneur dans cet article. 2E Motion se destine principalement aux marketeurs qui veulent « créer des vidéos aussi facilement que des mails », toujours suivant le modèle SaaS. Les services proposés par la start-up sont très proches de Pitchy. On vous conseille de faire un tour sur leurs sites respectifs, et de vous faire un avis par vous même.
Biteable
Biteable est une autre solution de motion design fonctionnant en Saas. Le principe est le même que pour Pitchy, à ceci près que Biteable ne propose pas encore de version française, ce qui pourrait rebuter les plus anglophobes d’entre vous. On vous le conseille également.
Powtoon
Powtoon vous propose d’animer vos contenus à l’aide de divers éléments de motion design très orienté cartoon. Cette solution vous propose de produire des vidéos ludiques très facilement. Comme pour Biteable, il vous faudra comprendre un minimum l’anglais pour profiter de leurs services. Si l’esprit cartoon vous intéresse, on vous le conseille fortement.
Conclusion
Passer par un professionnel est, souvent, la garantie d’une vidéo de qualité, mais cette garantie coûte cher, comme vous avons pu le constater en début de cet article. Le principal frein à la production d’une vidéo soi même est souvent la compétence. En effet, beaucoup d’entrepreneurs ont peur de ne pas savoir faire. La vidéo est un art, c’est vrai, mais un art qui se veut de plus en plus accessible, notamment grâce aux derniers smartphones, et les différentes solutions de motion design que nous avons listé ici. Il existe de nombreux logiciels de montage vidéo pour débutant et des solutions gratuites comme DaVinci Resolve, CapCut ou Canva qui sont de plus en plus utilisées. Alors, n’ayez plus peur de la caméra, et lancez vous dans vos propres réalisations vidéos !
Questions fréquentes
Quel est le coût moyen pour faire une vidéo en agence ?
D’après ce qu’on a observé chez plusieurs clients, le coût moyen pour la production d’une vidéo institutionnelle se situe généralement entre 1000 à 1500 €. Cependant, cela peut varier considérablement en fonction du type de vidéo. Par exemple, une simple interview peut coûter environ 200 €, tandis qu’un film institutionnel peut grimper à 600 € ou plus. Les vidéos de motion design, connues pour leur complexité et leur niveau de créativité, peuvent atteindre jusqu’à 1500 €. Donc, lorsque vous prévoyez un budget, il est essentiel de définir précisément le type de vidéo que vous souhaitez réaliser.
Comment créer une vidéo professionnelle sans trop dépenser ?
Quand on lance ce genre de projet, on découvre souvent que l’utilisation de banques de vidéos gratuites peut réduire les coûts de manière significative. Par exemple, des outils comme Pexels ou Pixabay offrent des séquences vidéo de haute qualité sans frais. De plus, des logiciels de montage accessibles tels que DaVinci Resolve ou HitFilm Express permettent de créer des vidéos professionnelles sans nécessiter un budget d’agence. Un cas client a révélé qu’en combinant ces ressources, ils ont pu produire une vidéo percutante pour seulement 300 €, ce qui représente une économie considérable par rapport aux tarifs d’agence.
Quels sont les types de vidéos les moins coûteux à produire ?
Un constat fréquent dans notre expérience est que les vidéos d’interview sont parmi les moins coûteuses à produire, avec un budget de départ autour de 200 €. Ces vidéos peuvent être réalisées avec un minimum d’équipement, même un smartphone peut suffire si la qualité audio est soignée. En revanche, les vidéos de motion design, bien qu’impactantes, nécessitent souvent un budget plus conséquent et un savoir-faire technique avancé. Par exemple, une petite entreprise a produit une interview d’un de ses dirigeants pour un événement, ce qui a coûté seulement 400 €, et l’impact sur leur communication a été remarquable.
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