Comment mettre en place une bonne gouvernance de projet ?

18 min de lecture
Rédigé par Julien Morel le 31 mars 2025
Sommaire

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Un projet qui patine, ce n’est pas toujours une question de compétences. Souvent, c’est juste un problème de cadre. Trop flou, trop lourd, ou carrément inexistant. Résultat : décisions en retard, rôles mal définis, et tout le monde rame dans son coin.

La gouvernance de projet, c’est ce qui transforme une bonne idée en projet bien mené. Un socle clair pour organiser, trancher, ajuster. Qui fait quoi ? Qui valide ? Comment on suit ? Rien n’est laissé au hasard.

Gouvernance de projet : la clé pour éviter les projets qui déraillent

Comment ça fonctionne ?

  • On définit qui décide quoi (sponsor, COPIL, chef de projet)
  • On crée les bons comités (stratégique, projet, technique)
  • On suit avec les bons outils (RACI, dashboards, indicateurs)

Pourquoi c’est crucial ?

  • Sans gouvernance : retards, flous, objectifs flous
  • Avec : décisions plus rapides, objectifs alignés, risques mieux gérés

À retenir : Une gouvernance claire, même simple, transforme un projet chaotique en projet maîtrisé. Adaptée à la taille du projet, elle évite 80 % des dérives.

Et non, ce n’est pas réservé aux grosses structures. Qu’il s’agisse d’un site à refondre, d’un logiciel à déployer ou d’un nouveau produit à lancer, la gouvernance, c’est ce qui évite de finir en mode “gestion de crise”.

Dans cet article : des principes concrets, des modèles utiles, des exemples qui parlent, et surtout, une méthode pour mettre tout ça en place sans tomber dans le millefeuille administratif.

Qu’est-ce que la gouvernance de projet ?

gouvernance projet definition

Un projet, ça ne se pilote pas au feeling. Il faut des règles, une structure, et surtout un cadre clair pour savoir qui fait quoi, qui décide quoi, et comment on s’assure que tout reste aligné avec les objectifs. C’est exactement ce que fait la gouvernance de projet.

À ne pas confondre avec la gestion de projet (qui s’occupe du quotidien), la gouvernance prend de la hauteur. Elle fixe le cap, répartit les rôles, cadre la prise de décision, et garantit que le projet avance dans le bon sens.

Ce que la gouvernance encadre :

  • La structure décisionnelle : qui tranche, qui valide, à quel moment.
  • Les rôles : sponsor, comité de pilotage, chef de projet, PMO…
  • Les règles du jeu : reporting, fréquence des réunions, escalade des alertes.
  • Les outils : logiciels, indicateurs, tableaux de bord.
  • Le lien avec la stratégie globale de l’entreprise.

Les objectifs de la gouvernance de projet

Alignement des objectifs, transparence des choix, maîtrise des risques… Mettre en place une gouvernance de projet, ça permet de prendre les bonnes décisions, au bon moment, en s’assurant que tout le monde rame dans la même direction. 

Quand la gouvernance est bien pensée, les résultats sont au rendez-vous : 86 % des projets respectent l’intention commerciale de départ et 85 % satisfont les parties prenantes. Autrement dit, une gouvernance solide, c’est un projet qui avance, qui reste sur ses rails, et qui embarque tout le monde – du sponsor au terrain.

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Différences entre gouvernance d’entreprise et gouvernance de projet

On confond souvent les deux, mais gouverner une entreprise et gouverner un projet, ce n’est pas la même affaire. L’un définit la vision globale, l’autre s’assure que les projets mis en œuvre servent cette vision sans déraper.

La gouvernance d’entreprise pilote la stratégie, les investissements, la conformité. Elle agit sur le long terme, à l’échelle de toute l’organisation. 

La gouvernance de projet, elle, opère à l’échelle d’un chantier précis. Elle structure les rôles, les prises de décision, les processus de validation, pour que le projet reste cadré, livrable et cohérent avec les attentes de l’entreprise.

En clair ? La première fixe le cap. La seconde vérifie que chaque navire suit la bonne route.

Pourquoi la gouvernance est-elle cruciale dans un projet ?

Sans gouvernance ? Ça part dans tous les sens. Objectifs flous, décisions prises à la va-vite, responsabilités qui se baladent… Et à l’arrivée, des délais explosés, un budget hors de contrôle, et des équipes qui bossent dans le brouillard.

Avec une gouvernance solide, vous alignez tout le monde, vous cadrez les rôles, vous sécurisez chaque étape. Résultat ? 67 % des projets tiennent les délais, 74 % respectent leur budget. Et une entreprise qui adopte une vraie méthodologie de gestion est 28 fois plus performante. Pas un détail, une condition de réussite.

En l’absence de gouvernance claire, c’est en moyenne 11,4 % des ressources projet qui partent en fumée.

Ce qui peut (vraiment) mal tourner sans gouvernance :

  • Des décisions qui n’arrivent jamais… ou trop tard ;
  • Des responsabilités qui se croisent sans jamais se répondre ;
  • Des risques mal anticipés, mal traités, mal digérés ;
  • Des équipes qui rament dans des directions opposées ;
  • Des projets qui livrent… mais pas ce qu’on avait demandé.

Un exemple ?

Une entreprise lance un projet de refonte d’outil interne sans structurer les rôles. Le marketing fait évoluer le besoin en cours de route, la DSI découvre le changement à la mise en production. Bilan : budget explosé, projet rejeté. Tout ça parce qu’on a oublié de poser un cadre dès le départ.

Les grands principes d’une bonne gouvernance projet

Pas de pilotage efficace sans une colonne vertébrale solide. La gouvernance, c’est ce qui maintient le cap quand le projet tangue. Et les bons principes ? Ce sont vos garde-fous. Ils assurent que tout le monde rame dans le même sens – sans doubles commandes.

Voici le socle à respecter :

PrincipeCe que ça change, concrètement
TransparenceFin des zones grises. Chacun a accès aux vraies infos, au bon moment.
ResponsabilitéPas de flou artistique : on sait qui fait quoi, quand, et pourquoi.
TraçabilitéChaque décision est documentée. Plus besoin de chercher le coupable.
ParticipationLes parties prenantes sont intégrées dès le départ. Pas après coup.
PerformancePas de gouvernance décorative : on pilote des résultats, pas des réunions.

Une bonne gouvernance sans outil ?

Une bonne gouvernance, c’est une mécanique qui rend les équipes plus fluides, les décisions plus rapides et les projets plus solides. Et ça commence avec les bons outils. Découvrez les meilleurs outils de gestion de projet.

Rôles clés dans la gouvernance de projet

Une bonne gouvernance, ce n’est pas juste une question de process. C’est une équipe bien huilée, où chacun connaît son rôle et le joue à fond. Pas d’ambiguïté, pas de doublons : chaque poste a sa mission, et son impact.

  • Le sponsor : le boss stratégique. Il donne l’impulsion, valide les moyens et tranche quand ça coince.
  • Le comité de pilotage (COPIL) : le cerveau du projet. Il suit les grandes étapes, arbitre les décisions clés et assure l’alignement global.
  • Le chef de projet : le chef d’orchestre. Il gère les plannings, les ressources, les équipes. C’est lui qui fait avancer la machine.
  • Le PMO (Project Management Office) : le stabilisateur. Il cadre les méthodes, suit les KPIs, centralise la donnée projet. Un vrai copilote dans les projets d’envergure.
Bon à savoir :

Aujourd’hui, 89 % des entreprises ont un PMO. Mais dans 1 cas sur 4, il a moins de deux ans. C’est dire si la fonction est devenue critique… et encore en construction.

Structurer les rôles, c’est gagner du temps et éviter les flous

Pour aller plus loin, découvrez les agences CRM qui savent vraiment cadrer les projets.

Instances de gouvernance

Un projet, c’est un système vivant. Et pour qu’il tourne, il faut des lieux de décision clairs. Des comités qui ont une vraie utilité, pas des rendez-vous pour cocher une case.

Les plus fréquents :

  • COPIL (comité de pilotage) : le QG stratégique. Il suit les livrables, prend les décisions importantes, et garde le cap.
  • Comité projet : la mécanique opérationnelle. On y parle tâches, planning, alertes terrain.
  • Comité stratégique : là où ça discute vision, enjeux business et arbitrages politiques.
  • Comité technique : le labo des experts. Pour valider les solutions, aligner les architectures et lever les freins techniques.
Une instance bien conçue, c’est du temps gagné, pas perdu

Et un bon CRM peut justement vous aider à structurer l’information pour que chaque comité bosse efficacement.

Processus de gouvernance : les étapes à suivre

Une bonne gouvernance, ça ne s’improvise pas. C’est un processus vivant, structuré, qui accompagne le projet du début à la fin. Et comme tout process bien pensé, il se construit étape par étape.

Voici la feuille de route à suivre, peu importe la taille ou le secteur de votre projet :

  1. Analyser le contexte
    Quels enjeux ? Quels risques ? Quelles parties prenantes ? Avant de monter la machine, il faut lire le terrain. Pas de gouvernance efficace sans diagnostic clair.
  2. Définir les rôles et responsabilités
    Qui fait quoi ? Qui décide quoi ? C’est la base. Un projet sans répartition claire finit toujours par tourner en rond.
  3. Créer les bonnes instances
    Pas besoin de cinq comités si un seul suffit. L’idée, c’est de structurer la prise de décision à chaque niveau du projet (stratégique, opérationnel, technique).
  4. Choisir les bons outils de pilotage
    Tableaux de bord, charte de gouvernance, matrice RACI, outils collaboratifs… Ce sont eux qui font vivre la gouvernance au quotidien. Sans outil, pas de suivi.
  5. Organiser la communication
    Trop de gouvernances plantent parce que l’info ne circule pas. Formalisez les temps d’échange, les canaux, les fréquences. La clarté, c’est la clé.
Vous mettez en place une gouvernance ?

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Définir les rôles et responsabilités avec un framework RACI

Un framework pour définir les rôles et responsabilités des parties prenantes de votre projet est la matrice RACI. Pour chaque tâche ou décision clé, vous déterminez qui est :

  • R esponsable : celui qui exécute
  • A ccountable : celui qui valide
  • C onsulted : celui qui donne son avis
  • I nformed : celui qui est informé

Appliquée à l’échelle des instances de gouvernance, la matrice RACI permet de clarifier le mandat de chaque comité projet. Établissez un modèle de fiche de mission pour clarifier le mandat de chaque comité projet. Établissez ces fiches de mission le plus tôt possible, idéalement dès le lancement du projet.

Formaliser les processus de communication entre les instances de gouvernance

Le succès de votre gouvernance projet repose en grande partie sur l’efficacité de la communication. Établissez des processus de communication clairs et réguliers entre les différentes instances pour fluidifier les échanges.

Définissez la fréquence et le format des réunions de chaque comité : COPIL, COPROJ, COTECH… Spécifiez les informations à remonter, par qui et sous quelle forme. Prévoyez aussi les modalités de communication en dehors de ces points formels. L’idée est d’assurer une transmission rapide des informations clés.

Imaginons :

Une entreprise qui lance un nouveau projet digital. Elle pourra définir le rythme suivant pour ses instances : COPIL mensuel pour les arbitrages clés, COPROJ hebdomadaire pour le suivi opérationnel, point hebdomadaire avec les différents responsables de lots. À cela s’ajouteront des communications ad-hoc en cas d’urgence.

Mettre en place les processus de gouvernance le plus en amont possible

Étape de projetMise en place de la gouvernance
CadrageDéfinir rôles et responsabilités, plannifier instances
ConceptionLancer les instances, suivre l’avancement, gérer les risques
RéalisationSuivre l’avancement, prendre les décisions, communiquer
DéploiementSuivre la mise en production, gérer les écarts ou risques
BilanÉvaluer l’efficacité de la gouvernance, capitaliser

La gouvernance de projet doit être mise en place le plus en amont possible, idéalement dès les premières étapes de cadrage. C’est en effet à ce stade que se dessinent les rôles et responsabilités, le planning macro et les principaux jalons.

En posant les bases de votre gouvernance très tôt, vous pourrez plus facilement anticiper les risques et préparer les points de décision. Cela vous évitera d’être pris au dépourvu face à des situations complexes en cours de projet. Votre gouvernance gagnera en agilité.

Exemples de processus selon la taille du projet

Tous les projets n’ont pas besoin du même niveau de gouvernance. Un projet de 3 semaines, une refonte de site, un déploiement international… chaque cas a ses codes.

ÉlémentsPetit projet (ex : site vitrine)Projet complexe (ex : CRM multisite)
DuréeCourte (quelques semaines)Long terme (plusieurs mois, voire années)
Parties prenantes2 à 3 maximumMultiples (commerciaux, IT, direction, etc.)
Rôles clésChef de projet + clientSponsor, PMO, chef de projet, COPIL
Instances de gouvernanceRéunions ponctuelles informellesCOPIL, comité projet, comité stratégique
OutilsPlanning simple, tableurOutils collaboratifs, dashboards, RACI
Niveau de formalismeLéger, agileÉlevé, documenté

Moralité : ce n’est pas la taille qui compte, c’est l’adaptation. Une gouvernance efficace, c’est une gouvernance taillée sur-mesure.

Modèles de gouvernance de projet

Il n’y a pas de modèle magique. Seulement des structures plus ou moins adaptées à votre projet, votre équipe et votre manière de bosser. 

Trois grandes approches ressortent du terrain :

  1. Le modèle centralisé :
    Tout passe par un noyau dur. Peu de marge de manœuvre, mais une chaîne claire et rapide. Parfait pour les projets sensibles ou les petites structures. Inconvénient ? Ça bloque vite si le haut ralentit.
  2. Le modèle décentralisé :
    Ici, l’autonomie est répartie. Chaque pôle gère sa partie. Plus agile, plus souple, mais plus risqué si la coordination n’est pas carrée. Top pour les organisations multisites ou les équipes expérimentées.
  3. Le modèle matriciel :
    Deux lignes qui se croisent : hiérarchique et projet. C’est puissant quand c’est bien piloté… mais ça peut virer au chaos sans règles claires. Réservé aux grosses machines bien huilées.

Ce n’est pas un concours de complexité. Le bon modèle, c’est celui qui vous fait avancer, pas celui qui vous fait perdre du temps à chercher qui décide quoi.

Représenter les différents comités et leur articulation avec un framework

Un schéma de gouvernance projet comprend généralement 3 niveaux clés de pilotage : le comité stratégique, les comités de pilotage (COPIL, COPROJ) et les comités opérationnels (COTECH, CORUN). Documentez les types de comités, leur composition, leurs objectifs et leurs interactions.

Cartographiez également les flux d’informations, formels et informels, entre ces différents acteurs de la gouvernance projet. Clarifiez comment cette gouvernance s’articule avec le reporting aux instances de l’entreprise. L’objectif est d’avoir une vision globale et cohérente du dispositif.

S’inspirer des bonnes pratiques des projets IT

Dans les projets informatiques, on retrouve classiquement 5 instances principales de gouvernance : le comité stratégique, le comité de pilotage, le comité projet, le comité technique et le comité de run. Chacune joue un rôle bien défini à des étapes clés du projet.

Le comité stratégique est en charge des arbitrages budgétaires et de la priorisation des projets IT. Le COPIL assure le suivi global du projet. Le COPROJ gère sa réalisation opérationnelle au quotidien. Le COTECH traite les aspects techniques. Enfin, le CORUN organise le support et la maintenance de la solution déployée. Une répartition des rôles à adapter à votre contexte.

Choisir le modèle de gouvernance adapté à la taille de votre entreprise et à la complexité de vos projets

Pour une gouvernance projet réussie, il est primordial de choisir un modèle adapté à la taille de votre entreprise. Dans une petite structure, la gouvernance pourra rester relativement informelle. À l’inverse, dans un grand groupe, le dispositif devra être beaucoup plus structuré avec des instances régulières.

La complexité de vos projets entre aussi en ligne de compte. Plus un projet est stratégique, risqué ou transverse, plus la gouvernance devra être solide. Mais attention à ne pas définir un modèle trop complexe et chronophage par rapport aux enjeux. Challengez le niveau de complexité de votre gouvernance pour éviter de « sur-gérer » les projets.

À retenir :

Plus votre projet est complexe, plus vous devez cadrer. Mais ne surchargez pas pour autant. Trop de structure… tue la structure.

Prenons l’exemple d’un projet web pour un site e-commerce. Pour une TPE, le gérant et le webmaster pourront se réunir de façon hebdomadaire de manière assez informelle. Pour une grande entreprise, il faudra des instances plus structurées : COPIL mensuel, COTEC bi-hebdomadaire, COPIL hebdomadaire… Le niveau de formalisme sera donc bien différent.

Avantages et inconvénients des modèles

Pas de modèle parfait. Juste des équilibres à trouver.

ModèleAvantagesLimitesÀ privilégier quand…
CentraliséDécision rapide, contrôle totalPeu de souplesse, surcharge en hautLe projet est stratégique et peu mouvant
DécentraliséAgilité, adaptation localeCoordination plus floue, pertes d’infoVous gérez plusieurs équipes ou sites
MatricielDouble pilotage, vision transverseComplexité, risque de flou sur les rôlesVous êtes dans une grande organisation

À retenir :

Plus votre projet est complexe, plus vous devez cadrer. Mais ne surchargez pas pour autant. Trop de structure… tue la structure.

Outils et techniques pour une gouvernance efficace

gouvernance projet outils

La gouvernance, ce n’est pas qu’un organigramme. C’est aussi des outils concrets, ceux qui permettent de structurer, suivre et ajuster le pilotage d’un projet — sans y passer ses journées. Bonne nouvelle : il existe des méthodes simples et des solutions éprouvées pour garder le cap sans crouler sous les fichiers Excel.

Voici les indispensables à connaître :

  • La charte de gouvernance : le document qui pose le cadre. Rôles, responsabilités, processus… tout y est écrit noir sur blanc.
  • La matrice RACI : pour savoir qui fait quoi, qui valide, qui suit — et éviter les doublons ou les flous.
  • Les outils collaboratifs : partager les infos en temps réel, assigner des tâches, suivre les avancements sans multiplier les mails.
  • Les indicateurs de pilotage (KPIs) : budget consommé, avancement, alertes… autant de données qui doivent être visibles, compréhensibles, et actionnables.
  • Les tableaux de bord projet : parce que voir, c’est comprendre. Un bon dashboard, c’est 80 % du boulot de suivi déjà fait.

importantnote-jaune : 47 % des équipes n’ont pas accès à leurs KPIs en temps réel. Et 50 % perdent encore un jour par mois à collecter des infos à la main. Un vrai gouffre.

Bon à savoir :

47 % des équipes n’ont pas accès à leurs KPIs en temps réel. Et 50 % perdent encore un jour par mois à collecter des infos à la main. Un vrai gouffre.

Mettre en place des tableaux de bord décisionnels

Pour une gouvernance projet efficace, il est essentiel d’avoir une vision synthétique et actualisée de l’avancement. C’est là tout l’intérêt des tableaux de bord décisionnels. Ils regroupent les indicateurs clés suivis par chaque instance.

Par exemple, le COPROJ pourra surveiller l’avancement des lots de travaux, la consommation du budget et des ressources, les risques… Le COPIL, lui, se concentrera sur des indicateurs plus macro comme le respect des jalons, la conformité aux objectifs, les résultats des phases… Grâce à ces reportings décisionnels, vous aurez tous les éléments pour piloter votre projet.

Par exemple

Le COPROJ pourra surveiller l’avancement des lots de travaux, la consommation du budget et des ressources, les risques… Le COPIL, lui, se concentrera sur des indicateurs plus macro comme le respect des jalons, la conformité aux objectifs, les résultats des phases… Grâce à ces reportings décisionnels, vous aurez tous les éléments pour piloter votre projet.

Choisir un outil PPM adapté à ses besoins et son budget

Pour outiller votre gouvernance projet, rien ne vaut un logiciel de gestion de portefeuille de projets ou PPM (Project Portfolio Management). Il vous offre une vue globale et consolidée sur l’ensemble de vos projets, avec des tableaux de bord sur-mesure.

Sur le marché, les solutions sont nombreuses et couvrent tous les besoins, de la PME à la multinationale. Parmi les leaders, on peut citer Sciforma, Planisware, Clarizen, qui disposent de fonctionnalités pointues de pilotage. Mais des alternatives existent à moindre coût comme SuitePRO-G, CESAR.TEAM ou ProjectMonitor. À vous de choisir selon vos enjeux et votre budget.

Pièges courants à éviter dans la gouvernance de projet

Même avec les meilleures intentions, une gouvernance mal ficelée peut faire dérailler un projet. Trop de réunions, pas assez de clarté, une communication bancale… Résultat : les équipes avancent dans le flou, les décisions se perdent, les délais explosent.

Voici les erreurs classiques à éviter pour ne pas tomber dans le piège :

  • Des rôles flous ou mal définis : Si personne ne sait qui décide ou qui exécute, tout le monde piétine. La confusion freine l’action.
  • Trop de reporting, pas assez d’analyse : Des tableaux dans tous les sens, mais aucune décision claire. Le reporting doit éclairer, pas alourdir.
  • Pas de feedback structuré : Sans boucle de retour, les irritants se répètent, les blocages s’enlisent. Et le projet s’essouffle.
  • Mauvaise gestion du changement : 15 % des pros le disent : le changement mal anticipé, c’est le chaos assuré. Préparer, communiquer, accompagner.
  • Respect des délais sous-estimé : Pour 17 %, c’est LE défi numéro un. Et ça commence souvent par une gouvernance trop laxiste sur les jalons.
  • Une gouvernance figée : Un modèle qui ne s’adapte pas à l’évolution du projet finit par freiner plus qu’il n’aide. Il faut savoir ajuster en cours de route.

Conseil bonus :

Ne confondez pas gouvernance et bureaucratie. Trop de comités, trop d’étapes de validation ? Vous tuez la réactivité. Et l’engagement avec.

Comment mettre en place une gouvernance adaptée à son projet ?

Pas besoin d’une usine à gaz pour mettre en place une gouvernance efficace. Il suffit d’une méthode claire, d’un bon cadrage… et d’un peu de rigueur. La clé, c’est d’adapter le dispositif à la réalité du terrain. Un projet de 3 mois ou un programme stratégique sur 2 ans, ça ne se gouverne pas pareil.

Voici la démarche en 5 étapes concrètes pour structurer votre gouvernance projet sans vous perdre en chemin :

  1. Faire un diagnostic de départ
    Où en est l’équipe ? Quels enjeux ? Quelles contraintes ? À ce stade, on identifie les parties prenantes, les risques clés et le niveau de pilotage nécessaire. 64 % des chefs de projet s’engagent dans la gestion des risques – et ça commence ici.
  2. Choisir un modèle de gouvernance adapté
    Centralisé, matriciel, délégué… Pas de modèle universel. L’idée, c’est de choisir une structure fluide, lisible et proportionnée à la complexité du projet.
  3. Définir les rôles et responsabilités
    Qui décide ? Qui valide ? Qui exécute ? Une bonne gouvernance repose sur une répartition claire des rôles. Exit les doublons ou les zones grises.
  4. Outiller la gouvernance
    Charte projet, matrice RACI, indicateurs de suivi, outils collaboratifs… Ce sont les garde-fous du quotidien. Pas pour “faire joli”, mais pour garder le cap et fiabiliser les décisions.
  5. Suivre, ajuster, faire vivre
    Une gouvernance figée meurt à petit feu. Prévoyez des points d’amélioration réguliers. Ce qui fonctionnait au lancement ne sera peut-être plus pertinent à mi-parcours.

Envie de voir à quoi ressemble une gouvernance projet bien structurée ? Cette vidéo vous montre, en 2 minutes chrono, comment poser les bonnes bases, du cadrage aux outils.

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Adopter une gouvernance pour sécuriser la réussite de vos projets

Un projet, ça se lance vite. Mais sans gouvernance solide, ça déraille tout aussi vite.

Pas de prise de décision claire, des rôles flous, des réunions qui tournent en rond… et au final, des objectifs qui s’éloignent. C’est le scénario classique quand la gouvernance est traitée comme un accessoire.

La vérité, c’est que les projets bien gouvernés vont plus loin, plus vite, avec moins de dégâts. 71 % des pros estiment que la gestion de projet crée de la valeur. Encore faut-il lui donner un vrai cadre.

Alors posez les bases. Structurez, cadrez, alignez. Et surtout, ne laissez pas la gouvernance pour “plus tard” — parce qu’un projet sans gouvernance, c’est un projet à la dérive.

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