La réforme de la facturation électronique devait être une simplification pour les entreprises françaises. Finalement, elle risque de devenir un cauchemar administratif et financier, notamment pour les PME et microentreprises. À partir de 2026, elles seront obligées d’adopter ce système, mais l’État a renoncé à proposer une solution gratuite, les forçant à payer des prestataires privés. Une décision explosive qui suscite la colère des entrepreneurs.
Une réforme obligatoire… mais sans aide de l’État
Initialement prévue par la loi de finances 2020, la facturation électronique devait devenir la norme pour toutes les entreprises assujetties à la TVA. À partir du 1er septembre 2026, les grandes entreprises devront être en conformité, suivies par les PME et les microentreprises en 2027.
Le gouvernement avait promis un Portail Public de Facturation (PPF), inspiré de Chorus Pro, qui aurait permis aux entreprises d’émettre et de recevoir leurs factures gratuitement. Mais dans un revirement brutal, Bercy a annoncé que cette plateforme ne verra pas le jour.
👉 Selon un communiqué officiel, « le projet sera poursuivi en privilégiant la construction d’un annuaire des destinataires et d’un concentrateur de données », laissant ainsi les entreprises sans solution gratuite.
Les entrepreneurs vont donc devoir se tourner vers des prestataires privés, appelés Plateformes de Dématérialisation Partenaires (PDP), qui seront payantes.Réactions des experts
Qui va payer la facture ?
L’un des objectifs de la réforme est de lutter contre la fraude à la TVA, mais au prix de nouveaux frais pour les entreprises. Jusqu’à présent, un grand nombre de TPE et indépendants se contentaient de générer leurs factures via Excel ou Word. Dès 2027, ces outils seront interdits : toute facture devra passer par une plateforme agréée.
📢 Les questions que les entrepreneurs se posent :
- Combien coûteront ces services privés ? Les plateformes n’ont pas encore annoncé de tarifs clairs.
- Y aura-t-il une aide de l’État ? Aucune subvention spécifique n’a été évoquée pour compenser ces coûts.
- Quelle sera la charge administrative supplémentaire ? Un nouveau système implique formation, adaptation et suivi.
📉 Un calendrier serré et des risques pour les entreprises
Avec la suppression du portail public, les entreprises doivent se préparer dès maintenant. Certaines plateformes privées sont en cours d’agrément, mais la liste officielle n’est pas encore finalisée.
🔴 Le calendrier officiel :
- 1er septembre 2026 : obligation pour les grandes entreprises
- 1er septembre 2027 : obligation pour toutes les autres entreprises
Des experts comptables s’inquiètent aussi d’un embouteillage administratif, notamment pour les TPE et freelances, qui devront s’adapter rapidement sans réel accompagnement.
Les entreprises devront financer un service qui aurait dû être pris en charge par l’État
Selon Le Parisien
SOURCES
- Le Parisien – Les petites entreprises devront passer à la facturation électronique… et payer 🔗 Lire l’article
- Next – Bercy abandonne le portail public et revoit ses ambitions 🔗 Lire l’article
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