Google Analytics est devenu une référence dans le monde entier. Près de 30 millions de sites utilisent cet outil de webanalyse entièrement gratuit. Le problème, c’est que la plupart des gens n’utilisent Google Analytics que pour le trafic, en passant à côté de toute la richesse fonctionnelle de l’outil. C’est dommage ! D’où l’idée de vous présenter 6 astuces pour mieux utiliser Google Analytics et en tirer un réel profit pour votre business. Comment utiliser plus efficacement Google Analytics ?
1. Se focaliser sur la conversion et non sur le trafic
Ce qui fait la performance d’un site, ce n’est pas seulement le trafic (nombre de visites, pages vues, etc.), mais c’est aussi et surtout la conversion. On peut avoir un site qui génère des milliers voire des dizaines de milliers de visiteurs par jour sans pour autant être performant. On peut prendre une image simple : vous avez un commerce physique. Les gens se bousculent dans vos rayons, mais personne ne passe en caisse. Est-ce que vos affaires sont bonnes dans ces conditions ? A l’évidence non. Le trafic qui ne convertit pas ne sert à rien (pour le dire de manière plus claire).
La conversion, c’est le fait pour un internaute de réaliser un objectif que vous avez fixé. Par exemple, si vous avez une boutique en ligne, l’objectif principal, c’est la vente. Un internaute qui convertit est un internaute qui valide son paiement et devient de ce fait client. Le taux de conversion pour cet objectif désigne le pourcentage de visiteurs qui achètent effectivement un produit sur votre site. On peut concevoir autant de taux de conversion que l’on a d’objectifs. Dans le e-commerce, la vente est l’objectif principal, mais on peut concevoir d’autres objectifs (par exemple : l’inscription à la newsletter). Pour évaluer la performance d’un site, l’étude des indicateurs de conversion est plus importante que l’analyse du trafic à l’état brut. Mais encore faut-il avoir au préalable fixé des objectifs et pouvoir suivre (= « tracker ») la conversion (= la réalisation) de ces objectifs sur Google Analytics. On vous explique comment faire.
Pour fixer un objectif dans Google Analytics, vous devez vous rendre dans Conversions ==> Objectifs ==> Vue d’ensemble. Vous accédez à un tableau de bord qui vous permet entre autres de connaître le nombre d’objectifs réalisés, le fameux taux de conversion, etc. Bien sûr tout est à zéro pour le moement car nous n’avons pas encore fixé d’objectif. Pour fixer votre premier objectif, il faut cliquer sur « +Nouvel objectif ». Vous choisissez ensuite un objectif prédéterminé parmi la liste des choix proposés (exemple : « Passer une commande »). A noter qu’il est possible de créer des objectifs plus personnalisés, mais on se contente pour le moment d’utiliser des modèles d’objectifs. Après avoir sélectionné votre modèle d’objectif, cliquez sur « Etape suivante » et donnez un nom à votre objectif. Ensuite, vous choisissez le type de l’objectif :
- Une destination : l’objectif sera accompli une fois que l’internaute aura ouvert une URL précise. Par exemple, l’URL de la page qui est chargée après que l’internaute se soit inscrit à la newsletter (une page de remerciement).
- Une durée : l’objectif sera réalisé si l’internaute reste X minutes sur la page.
- Nombre de pages ou d’écrans (pages, pop-up…) par session : l’objectif est rempli si l’internaute a visité X pages/écrans au cours d’une même session.
- Evénement : le fait de lancer une vidéo par exemple. A noter qu’il existe une autre méthode pour tracker des événements, comme on l’explique plus bas.
Si par exemple vous choisissez une destination (c’est-à-dire une URL), on vous demandera dans l’étape suivante de renseigner le chemin de l’URL en question. Exemple : « /thankyou.html ». On considère que l’internaute aura « converti » une fois qu’il aura atteint cette URL (après une inscription à la newsletter ou après avoir rempli un formulaire par exemple). Concernant l’option d’entonnoir de conversion, nous vous invitons à lire l’article que nous avions consacré aux 10 techniques pour améliorer le taux de conversion de son site internet. Une fois que vous avez défini et configuré votre objectif, cliquez sur « Créer un objectif ». Votre objectif est prêt. Vous pouvez maintenant suivre sa conversion à partir du tableau de bord :
Le petit plus : dans vos rapports (Menu ==> Comportement), des colonnes relatives à vos objectifs s’afficheront. La création d’objectifs permet d’enrichir vos rapports Google Analytics :
Vous pouvez créer autant d’objectifs que vous le souhaitez sur Google Analytics.
2. Le tracking des évènements sur Google Analytics
A la différence des « objectifs » dont nous venons de parler, les « événements » renvoient à des actions plus ponctuelles de la part de vos visiteurs. Mais il s’agit encore une fois de s’intéresser au comportement des internautes et à la conversion. Par exemple : un internaute qui ouvre une vidéo, ouvre une animation, clique sur un lien, sur un bouton d’appel à l’action, etc. Grâce à l’event tracking, vous pouvez connaître les performances d’un contenu publicitaire, d’une vidéo, d’un produit, etc.
Comment configurer des événements sur Google Analytics ? L’idée générale est très simple : vous devez ajouter une ligne de tracking dans votre code de tracking Google Analytics et intégrer ensuite ce code (GA) dans le code source des pages-événements. Pour rappel, le code de tracking est ce qui permet de relier votre site à Google Analytics. Le code de tracking, une fois intégré dans le code source de votre site, permet à Google Analytics de récupérer les données de votre site. Le code de tracking est accessible depuis le menu « Admin » (==> Propriété ==> Informations de suivi ==> Code de suivi) :
Comme on vient de le dire, vous devez modifier le code de Google Analytics en y ajoutant un code d’Event tracking. Ce code se présente sous cette forme :
onClick="_gaq.push(['_trackEvent', 'Category', 'Action', 'opt_label', 'opt_value']);"
- Category : le nom du type d’événement que vous souhaitez suivre. Exemple : « liens d’affiliation », « vidéo », etc.
- Action : le nom de l’action que vous souhaitez tracker. Exemple : « clic », « téléchargement », etc.
- opt_label : vous n’êtes pas obligé de personnaliser ce champ. Il sert à détailler le champ « Category ».
- opt_value : ce champ est lui aussi optionnel. Il permet de renseigner la valeur de l’événement. Renseignez simplement la valeur, sans la devise (« 5 », et non « 5€ »).
href="/creation-site-vitrine/formulaire/" onClick="_gaq.push(['_trackEvent', 'formulaire', 'clic', 'opt_label', 'opt_value']);"
En l’occurrence, ce code d’event tracking permet de savoir combien de visiteurs accèdent par clic à la page : https://www.lafabriquedunet.fr/creation-site-vitrine/formulaire/. Pour savoir si le code de tracking a été bien installé sur la page de votre site, allez dans Temps Réel ==> Evénements depuis le menu de Google Analytics. Vous accédez de cette manière au tableau de bord qui permet de suivre en temps réel ses événements. Regardez si le tableau de bord enregistre ou non l’événement en le déclenchant de votre côté.
Remarque 1 :Pour simplifier, on a présenté qu’un seul code d’event tracking, mais en réalité il existe plusieurs codes de tracking en fonction du type d’événement. Le code « onClick=”_gaq.push([‘_trackEvent’, ‘Category’, ‘Action’, ‘opt_label’, ‘opt_value’]);” » ne fonctionne que si l’action est déclenchée par un clic simple. Si ce n’est pas le cas, vous devez utiliser d’autres codes d’event tracking (suivant la même méthode) :
<input type= »text » name= »prenom » onblur= »_gaq.push([‘_trackEvent’,’champSaisie’,’rempli’,’nom’]) » /> : pour tracker un internaute lors de la saisie d’un formulaire.
==> <button onclick= »_gaq.push([‘_trackEvent’, » type= »bouton »>Contactez-nous</button> pour les clics sur un bouton.
==> <img onclick= »ga(‘send’, » alt= » » src= »mon-image.jpg » /> s’il s’agit d’un clic sur une image.
==> <a href= »/ressources/pdf/documentX.pdf »>onClick= »javascript; _gaq.push([‘_trackPageview’, ‘/ressources/pdf/documentX.pdf<strong> » title= »documentX » target= »_blank »>Télécharger gratuitement le DocumentX</a> pour un clic sur un lien pdf (téléchargement).
Remarque 2 : pour être sûr de ne pas faire d’erreur dans l’intégration d’un code d’event tracking, vous pouvez utiliser un générateur de codes Analytics.
Découvrez comment Google Analytics peut vous aider à améliorer votre taux de conversion.
3. L’importance de la segmentation sur Google Analytics
La conversion, encore une fois, est ce qui compte le plus pour analyser la performance d’un site internet. Mais le trafic est aussi un élément important, évidemment. Seulement, pour analyser efficacement votre trafic, vous devez utiliser la segmentation. Sur Google Analytics, la plupart des webmasters se contentent des données générales. Or, il est impossible de tirer des conclusions et de concevoir des actions pertinentes à partir de statistiques générales. Pour pouvoir faire des analyses fines, et donc réaliser des actions efficaces, il faut segmenter. Un segment, c’est une partie d’un tout qui est isolée. Sur Google Analytics, la segmentation permet d’isoler et d’analyser votre trafic :
- En fonction des sources de trafic : trafic organique, referral (sites référents), réseaux sociaux, etc.
- En fonction des appareils utilisés : ordinateur, mobile…
- En fonction des navigateurs utilisés : Chrome, Safari, Firefox, Internet Explorer (oui, ce navigateur existe toujours), etc.
- En fonction des pages bien sûr.
- En fonction de la nature des visiteurs : nouveaux visiteurs / anciens visiteurs.
- Etc.
La segmentation permet d’analyser finement le trafic de son site internet. Vous pouvez combiner des segments ou créer des segments personnalisés en cliquant sur « + Ajouter un segment » depuis Audience ==> Vue d’ensemble.
Une fenêtre s’ouvre et vous présente les types de segment les plus utilisés. Vous pouvez, en cochant les cases, combiner plusieurs segments :
Vous n’êtes pas obligé de vous contenter des segments par défaut, vous pouvez en créer des personnalisés à 100%. Pour cela revenez sur la fenêtre précédente (en cliquant sur « + Ajouter un segment ») et cliquez sur « + Nouveau Segment » :
Comme vous pouvez le constater, les possibilités sont quasiment infinies. Vous pouvez segmenter à partir des données démographiques (âge, sexe, langue, centres d’intérêt de vos visiteurs, etc.), des technologies utilisées (systèmes d’exploitation, navigateurs, résolutions d’écran, etc.), des comportements (sessions, durée des sessions transactions…), des sources de trafic, etc. A vous de définir des segments personnalisés qui correspondent à votre business !
4. Tirer profit de l’In-Page Analytics (analyse de pages web)
- « Afficher les infos-bulles« , qui est l’option par défaut : les bulles représentent tous les endroits cliquables sur votre page et permettent de connaître le taux de clic pour tous les éléments d’une page déterminée.
- « Afficher les couleurs » donne les même informations mais permet de visualiser en un clin d’oeil les zones qui reçoivent le plus de clics. Les endroits les plus cliqués sont en rouge, les moins cliqués sont en bleu.
- L’option « taille du navigateur » vous permet de connaître les zones de votre page que vos visiteurs voient en fonction des navigateurs utilisés. Vous pouvez grâce à cette option savoir si tel bouton apparaît à vos visiteurs par exemple. Un conseil : il faut faire en sorte que tous les éléments importants soient bien visibles pour la majorité des visiteurs.
Vous pouvez ainsi analyser le comportement de vos visiteurs pour chacune de vos pages.
Le petit plus : il est possible d’accéder à la fonctionnalité d’In-Page Analytics depuis Comportement ==> Contenu du site ==>Toutes les pages en cliquant sur « Analyse des pages Web » au-dessus du graphe.
L’outil d’In-Page Analytics de Google Analytics est très intéressant mais il existe d’autres outils disposant de fonctionnalités enrichies. C’est le cas notamment de l’extension Chrome « Page Analytics ». Lorsque vous accédez à Comportement ==> Analyse de pages Web, Google Analytics vous propose d’ailleurs d’installer ce plugin Chrome pour analyser le comportement de vos visiteurs sur vos pages (Chrome appartient à Google). Cette extension de Google Chrome permet d’accéder à des informations encore plus riches et surtout de manière beaucoup plus simple : il vous suffit de vous rendre, depuis votre navigateur Chrome, sur la page de votre site qui vous intéresse et d’appuyer sur le bouton du plugin.
Découvrez comment automatiser votre reporting Analytics avec le plugin Google Analytics pour spreadsheet.
5. Personnaliser les tableaux de bord sur Google Analytics
Sur Google Analytics, il est possible de créer des tableaux de bord personnalisés. C’est très pratique pour adapter vos tableaux de bord à votre business en sélectionnant les KPI qui vous intéressent.Pour cela, rendez-vous dans Tableau de bord ==> Nouveau tableau de bord. Vous avez le choix entre choisir d’utiliser un tableau de bord vierge ou un tableau de bord par défaut. Si vous débutez, choisissez plutôt le tableau de bord par défaut. Au début, c’est largement suffisant. Vous verrez que les possibilités de personnalisation sont déjà immenses.
Une fois que vous avez choisi l’une des trois options (tableau vierge, tableau par défaut, galerie), vous pouvez personnaliser l’affichage du tableau de bord en cliquant sur « Personnaliser le tableau de bord ». Ensuite, vous devez ajouter des widgets (en cliquant sur « + Ajouter un widget »). Les widgets, ce sont les blocs qui composent votre tableau de bord. Il peut s’agir de graphes, de tableaux, de diagrammes, etc. A vous de créer des widgets personnalisés et pertinents en fonction de votre business :
Pour résumer, il existe six catégories principales de widgets que vous pouvez ajouter à vos tableaux de bord personnalisés :
- Les statistiques (metrics) : il s’agit d’un nombre ou d’un graphe. Exemple : temps de chargement d’une page : le temps de chargement + un graphe.
- Les chronologies (timelines) : il s’agit d’un graphe mis à jour en temps réel vous permettant de suivre l’évolution d’un indicateur, etc.
- Les Geo Map : il s’agit de cartes qui précisent d’où viennent vos visiteurs et vos datas.
- Les tableaux, qui permettent de comparer plusieurs métriques. Exemple : le nombre de sessions par navigateur : Chrome, Firefox, Internet Explorer, etc.
- Les diagrammes (Pies) : il s’agit des traditionnels « camemberts ». Les diagrammes permettent de visualiser rapidement plusieurs métriques ou données.
- Les barres verticales, qui constituent une autre manière de présenter les données.
Comme vous le voyez, il est vraiment possible de créer des tableaux de bord ultra-personnalisés sur Google Analytics. Le choix en termes de widgets et de configuration est presqu’infini. Encore une fois, c’est à vous de déterminer quels sont les indicateurs et les données qui vous intéressent. Vous pouvez créer des tableaux de bord ultra-personnalisés avec toutes les datas/KPI qui vous intéressent, présentées dans l’ordre et sous le forme que vous souhaitez (camemberts, barres, diagrammes, etc.). Sur votre tableau de bord, vous pouvez organiser comme vous le souhaitez vos widgets par simple glisser-déposer.
Le petit plus : lire notre article pour savoir comment construire un tableau de bord e-commerce.
6. Google Analytics et le SEO
Le « SEO » obsède tous les webmasters. Or, force est de constater que Google Analytics est de moins en moins un outil performant pour le SEO. Les données SEO, sur Google Analytics, sont accessibles depuis : Acquisition ==> Optimisation du référencement. Pour rappel, SEO ne signifie rien d’autre qu' »optimisation pour le référencement » Or, lorsque l’on va dans « Requêtes », on s’aperçoit que la grande majorité des requêtes apparaissent dans « (non définie) » (en anglais : « (not provided) »). La part des requêtes placées en « (non définie) » va en s’amplifiant, faisant de Google Analytics un outil de moins en moins efficace pour piloter sa stratégie SEO. Pour piloter sa stratégie SEO, il est donc nécessaire d’utiliser d’autres outils et en premier lieu Google Search Console (qui remplacé Google Webmaster Tools), mais aussi bien sûr les plugins SEO de Google Chrome. Nous préparons d’ailleurs un article qui listera les 10 meilleurs plugins SEO de Google Chrome (selon nous).
On peut quand même utiliser Google Analytics pour le SEO et même l’analyse de scroll par tag manager. En vous rendant sur Acquisition ==> Optimisation du référencement ==> Requêtes, vous pouvez visualiser en un coup d’oeil les principales requêtes qui génèrent du trafic depuis les moteurs de recherche. Ces rapports de requêtes sont intéressants car ils montrent le positionnement de vos pages dans les moteurs de recherche. Or, on sait que l’essentiel du trafic organique est aspiré par les résultats de recherche (SERP dans le jargon) qui apparaissent dans la première page de résultat de Google. Une page de résultats comporte 10 résultats. Un conseil : essayez de booster vos pages qui sont positionnées entre la 11ème et (mettons) la 15ème place. C’est sur ces pages que vous devez vous investir le plus afin de les faire remonter sur la première page de résultats de Google. Comment booster une page : en la netlinkant, en enrichissant son contenu, en la promouvant sur les réseaux sociaux, etc.
Pour identifier rapidement les pages en fonction de leur positionnement, cliquez sur « Avancé » au milieu de la page, à droite de la barre de recherche. Cela vous permet de filtrer les résultats du rapport général. Cliquez sur « Requête ». Une barre de défilement s’affiche. Cliquez sur « Fréquentation du site » puis sur « Position moyenne ». Cette fonctionnalité vous permet de sélectionner les pages en fonction de leur position dans les moteurs de recherche.
Création d’objectifs, tracking d’événements, analyse In-Pages, segmentation du trafic, tableaux de bord personnalisés, etc. Vous savez maintenant utiliser Google Analytics comme un pro !
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